Le gouvernement suédois déconseille à son tour le co-sleeping
Actualité publiée dans "Santé et enfance" le 05/12/2013
Adopté par de nombreuses personnes le co-sleeping ou co-dodo ne fait pas l’unanimité parmi les autorités médicales et scientifiques. En Suède, le gouvernement déconseille désormais cette pratique, jugée trop risquée pour le nourrisson.
Le co-sleeping rassure parents et bébés
De nombreux parents pratiquent le co-sleeping dans le monde. Pour beaucoup, dormir avec son bébé serait plus rassurant et plus apaisant :
- pour les bébés, d’une part, qui trouveraient ainsi et d’après d’anciennes études, une meilleure qualité de sommeil ;
- pour les jeunes parents, d’autre part, qui seraient dès lors plus sereins quant à la sécurité relative de leur enfant du fait de sa proximité. Les parents pratiquant le co-dodo seraient également moins marqués par le sentiment d’abandon que certains peuvent ressentir au moment du coucher.
Une pratique risquée
Le co-sleeping est cependant dénoncé par un bon nombre de professionnels.
De fait, cette pratique serait « un facteur de risque de mort subite du nourrisson », explique Göran Wennergren, professeur de médecine pédiatrique, dans la revue médicale suédoise « Dagens Medicin ».
Une étude publiée en mai dans le British Medical Journal, vient appuyer les dires de Göran Wennergren. Parmi les 1 500 morts subites de nourrisson analysées dans cette étude, 22 % étaient survenues dans le lit parental.
En plus des risques de mort subite, les spécialistes précisent que les enfants risquent aussi de s’étouffer dans les oreillers, de se faire asphyxier par leurs parents par inadvertance ou d’être blessés par un coup lié au sommeil agité d’un des parents.
Le co-sleeping : une pratique très répandue en Suède
En Suède, le co-sleeping est très répandu. En 2001, une étude publiée dans la revue revue pédiatrique Early Human Development montrait que 65 % des petits Suédois de trois mois étaient concernés par cette pratique.
Compte tenu des risques liés, le pays a décidé de déconseiller officiellement cette pratique. Pour Kerstin Nordstrand, responsable des services de santé au sein de l’Administration des affaires sociales suédoise, « il est important que les enfants de moins de trois mois dorment dans leur propre lit ».
Selon une autre étude, publiée dans le « National Institutes of Health » du 30 septembre 2013, les familles seraient de plus en plus en plus nombreuses à pratiquer le co-dodo. Aux USA, 13,5 % des bébés partageraient ainsi leur lit, soit 2 fois plus qu’en 1993.