Le co-dodo multiplie par 5 les risques de mort subite du nourrisson

Des décès évitables

Une équipe de chercheurs britanniques de la « London School of Hygiene and Tropical Medicine » a étudié 1 472 cas de mort subite du nourrisson.

Parmi tous les cas étudiés, les chercheurs ont noté que 22 % des décès étaient survenus dans les familles où  l’enfant dormait dans le même lit que ses parents (co-dodo ou co-sleeping).

D'après les chercheurs, 88 % de ces décès auraient « probablement » été évités si les enfants avaient été couchés dans leur propre lit.

Selon le docteur Inge Harrewijn, pédiatre au centre de référence sur la mort inattendue du nourrisson de Montpellier, « ce risque était déjà connu des spécialistes, mais pour la première fois » cette étude « le quantifie de façon précise et indépendante ».

L’institut de veille sanitaire (InVS) estime qu’environ 250 bébés sont touchés par la mort subite du nourrisson chaque année en France. Cette nouvelle étude britannique est « un argument supplémentaire » pour convaincre les jeunes parents de ne pas suivre cette pratique.

Des réflexes à adopter

Pour les spécialistes et autorités sanitaires, si la mort subite du nourrisson reste imprévisible, les risques peuvent être largement atténués via la mise en place de certaines règles, et habitudes de couchage :

• Ainsi, le bébé ne doit pas dormir dans le lit des parents, mais dans son propre lit, celui-ci pouvant être placé dans la chambre des parents. Les spécialistes recommandent d’ailleurs cette pratique, du fait de son « rôle protecteur », jusqu’aux 6 mois de l’enfant.
• Le lit du bébé doit être nu et ferme, c’est-à-dire ne contenir aucun élément : couette, couverture, oreiller, cale bébé ; qui pourrait entrainer l’asphyxie du tout-petit.
• Le bébé doit être placé sur le dos.
• Pour de bonnes conditions de sommeil de l’enfant, la température de la chambre doit être comprise en 18 °C et 20 °C