Un bébé sur 10 nait prématurément dans le monde
Actualité publiée dans "Santé et enfance" le 09/05/2012
Selon un rapport réalisé conjointement par une cinquantaine d'associations et l'OMS (Organisation mondiale de la santé), 15 millions de bébés naissent trop tôt chaque année dans le monde. Cela représente plus d'une naissance sur dix.
1 million de prématurés décèdent chaque année
Aborder l'enjeu des naissances prématurées paraît indispensable pour accomplir des progrès à l'échelle mondiale en matière de survie et de santé de l'enfant d'ici 2015, année fixée pour la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement.
Plus d'un million d'enfants meurent chaque année du fait des complications liées à leur naissance prématurée. D’après l’OMS, les trois quarts de ces bébés pourraient être sauvés grâce à des méthodes simples et peu coûteuses.
Par exemple, une amélioration des soins dispensés en cas d’infection ou de détresse respiratoire a permis à plusieurs pays, tels que la Turquie, le Botswana ou l’Équateur, de réduire de moitié les décès néonatals.
Mais pour le rapport de l’OMS, intitulé « Arrivés trop tôt : rapport des efforts mondiaux portant sur les naissances prématurées » la naissance prématurée nécessite avant tout d’être considérée comme une maladie.
« Être né trop tôt est une cause de mortalité non reconnue ». Pourtant, après la pneumonie, la précocité des naissances est la principale cause de décès chez les bébés.
60 % des naissances prématurées surviennent en Afrique et en Asie du Sud. Le Brésil, l'Inde, le Nigéria, mais aussi les États-Unis figurent parmi les dix pays détenant les taux de prématurité les plus élevés.
En 2010 aux États-Unis, près de 12 bébés sur 100 sont nés prématurément, soit une augmentation de 30 % par rapport à 1981. De plus, les chances de survie ne sont pas les mêmes dans tous les pays.
Le docteur Christopher Howson déclare que « Dans les pays à faibles revenus, plus de 90 % des bébés d'extrême prématurité meurent au cours des premiers jours de leur vie, alors que l'on compte moins de 10 % de pertes de vie dans les pays à revenus élevés. ». Les causes de la prématurité sont indéterminées dans près de la moitié des cas.
Néanmoins, parmi celles connues, figurent le jeune âge et un faible poids de la mère, des intervalles courts entre les grossesses, mais aussi les grossesses multiples, en particulier liées à l'implantation de plusieurs embryons dans le cadre de l'assistance médicale à la procréation.
Le rapport conclut donc sur la réelle importance de la question des naissances prématurées.Il met en avant les décès qui pourraient être évités, mais aussi les séquelles physiques et neurologiques des bébés qui survivent.
Les auteurs insistent donc sur la nécessité de former les professionnels de santé, afin qu'ils ne déclenchent pas des accouchements avant que cela ne soit vraiment nécessaire.
Il est aussi préconisé de généraliser les dépistages des mères, afin de connaître leurs conditions médicales, de faire un effort en faveur d’une meilleure alimentation et d’assurer un nombre suffisant de visites médicales durant la grossesse.