Russie : des « boites à bébé » contre l'enlèvement et l'abandon
Actualité publiée dans "International" le 19/12/2011
Face au taux élevé d'abandons de nourrissons en Russie, les hôpitaux seront désormais équipés de « boites à bébé » ce qui permettra aussi d'éviter les enlèvements. La question de la sécurité et de l'anonymat est dans tous les esprits.
Des boites anti-enlèvement dans les hôpitaux
Le ministère de la Santé a décidé d'équiper les hôpitaux de la région russe de Krasnodar, au sud, des premières tours d'abandon de bébés. Les parents pourront y déposer les enfants non désirés anonymement et en toute sécurité. Elles consistent en un pan amovible fixé à l'extérieur de l'établissement et équipé d'un système de chauffage et d'oxygène. Ce dispositif est doté de détecteurs pour alerter les services soignants lorsqu'un bébé y est déposé. Il « sauvera la vie de nouveau-nés abandonnés tout en préservant l'anonymat des parents » a indiqué Elena Golberg, une des responsables du département de la Santé de Krasnodar.
Quatre ans de prison
Ces boites permettront de diminuer le nombre de rapts d'enfants. En 2008, en France, une femme avait enlevé un petit garçon dans la chambre de maternité de sa mère. Elle a écopé de 4 ans de prison, dont 2 fermes. Elle a également été condamnée à payer à la grand-mère, à la mère et au petit garçon, de façon respective 5 000, 10 000 et 5 000 euros, mais a pu quitter libre le tribunal. Cette femme, déjà mère de 6 enfants, avait fait croire à sa famille qu'elle était enceinte et avait même appelé son mari pour lui annoncer qu'elle avait accouché dans sa voiture.
Des tours d'abandons dans les orphelinats
L'année dernière, dans la seule ville de Novorossiisk en Russie, une vingtaine de bébés ont été remis à l'orphelinat. Ces tours d'abandon permettraient aux parents de déposer directement leurs enfants à l'orphelinat, et ce, de façon sécurisée. Selon Elena Kovlakas, porte-parole du département de la Santé, « cinq boîtes à bébés ont déjà été livrées par la République tchèque, et la première sera bientôt installée près d’un centre médical de la ville de Novorossiisk ».