Pas de risque avéré de l'aspartame pour les futurs bébés
Actualité publiée dans "Santé et enfance" le 20/06/2012
Suite à une étude danoise de 2010, selon laquelle la consommation de boissons gazeuses édulcorées augmenterait les risques de naissance prématurée, l'Anses a mené ses propres recherches. Ces dernières révèlent que rien ne prouve la dangerosité de l'aspartame pour les femmes enceintes.
Un produits sans risque, mais sans bénéfice non plus
En 2010, en étudiant le cas de 60 000 Danoises enceintes, le chercheur Thorhallur Halldorsson avait démontré que la consommation d'au moins une boisson gazeuse contenant un édulcorant augmentait en moyenne de 38 % les risques de naissance avant terme.
L'Institut italien Ramazzini, à travers plusieurs études, avait fait le lien entre la consommation d'aspartame chez le rongeur et l'excès de cancers, un phénomène amplifié lorsque l'exposition démarre pendant la grossesse. Seulement pour l'Anses, de nouvelles recherches étaient nécessaires.
Une parlementaire européenne, Antonyia Parvanova, estime que « la responsabilité des experts serait pointée du doigt » si l'on refaisait une étude indépendante sur l'aspartame et les femmes enceintes et que « l'on aboutissait aux mêmes conclusions pour un produit inutile. »
Dans son dernier rapport, l'Anses rappelle qu'il est conseillé de limiter la consommation des produits sucrés. Pour l’agence, « l'édulcorant ne présente aucun intérêt nutritionnel pour les futures mamans ». Elle déclare aussi que concernant les risques pour la santé, « les données ne sont pas suffisantes pour conclure à un réel effet néfaste. »
L’aspartame est l’un des produits les plus controversés de nos jours, la prudence est donc de rigueur. Un sondage, réalisé en début d'année, a révélé que 66 % des médecins recommandent aux femmes enceintes d'éviter l'aspartame.
D'autre part, l'Anses a demandé à l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) de réévaluer la dose journalière admissible d'aspartame, qui est pour l'instant de 40 mg par kilo de poids corporel. Les résultats sont donc attendus fin 2012.