Les indices de protection des crèmes solaires ne sont pas tous fiables
Actualité publiée dans "Santé et enfance" le 28/06/2013
Le magazine 60 millions de consommateurs publie dans son dernier numéro les résultats de tests sur les crèmes solaires. Sur 10 crèmes solaires, 6 affichent un indice de protection supérieur à leur véritable indice de protection.
L’INC déclasse 6 produits sur 10
Pour son numéro de juillet, le magazine « 60 millions de consommateurs », en partenariat avec l’Institut national des consommateurs (INC), a testé l’efficacité réelle de 10 crèmes solaires parmi les meilleures ventes.
Publiée le 27 juin, l’enquête a sélectionné 10 crèmes solaires pour enfants, c’est-à-dire celles qui affichent les plus gros indices de protection. Les résultats sont édifiants.
Six des dix crèmes analysées affichent un indice de protection erroné : elles protègent beaucoup moins que ce qu’elles promettent sur l’étiquette, et les grandes marques ne sont pas épargnées.
« Clarins Haute Protection », « Klorane » et « Mustela » affichent une protection FPS 50+ alors qu’elles ne sont en réalité que des facteurs de protection solaire (FPS) 30 ou 50 et « Nivea Baby », « Bioregena Soleil » et « Natessance », qui affichent des indices entre FPS 50 et FPS 30 n’offrent en réalité qu’une protection FPS 10, 15, 20 ou 25.
En revanche, les consommateurs peuvent se fier aux indices de protections affichés sur les crèmes « Avène », « Mixa Solaire », « Vichy » et « Alga Maris », qui ont passé le test avec succès.
Les chercheurs ont trouvé dans de nombreuses crèmes des anti-inflammatoires, qui empêchent momentanément la peau de rougir, mais pas de brûler.
Des tests habituellement moins stricts
L’Institut national des consommateurs a mesuré le niveau de protection UVB selon la méthode in vitro qui consiste à mesurer la transmission des rayons UVB à travers d’une plaque en polymère qui présente exactement la structure physique et chimique de la peau. La transmission des rayons est évaluée avant application de la crème, puis après.
Le test sur polymères est le plus fiable et pourtant beaucoup de laboratoires préfèrent les tests sur l’homme.
Interrogée par Libération, Laurence Coiffard est directrice du laboratoire de Pharmacie industrielle et de cosmétologie de l’Université de Nantes. Pour elle, « les industriels préfèrent les tests sur l’homme, car ils permettent d’obtenir des résultats plus favorables qu’en laboratoire ».
La meilleure des protections : l’exposition responsable
Les résultats de ce test incitent donc à la méfiance. Sachant que l’écran total n’existe pas, rien ne vaut mieux que de porter un vêtement léger, un chapeau et de ne pas s’exposer aux heures les plus chaudes de la journée, pour se protéger des mauvais rayons et préserver les cellules de sa peau.
Les enfants, dont la peau est incapable de se protéger contre le soleil, sont très vulnérables face aux UVB : il faut en priorité éviter de les exposer au soleil entre 12 h et 16 h.
Après une matinée à l’extérieur, profitez des heures les plus chaudes de la journée pour faire une sieste à l’ombre, jouer aux cartes, ou visiter un musée et retournez planter le parasol sur le sable vers 16 h !