L'hyperactivité des enfants liée à leurs ronflements
Actualité publiée dans "Santé et enfance" le 07/03/2012
Selon une étude américaine, les enfants qui ronflent ou qui présentent des troubles respiratoires ont plus de risques d'être hyperactifs plus tard. Cette hyperactivité pourrait être due à une mauvaise respiration pendant le sommeil des tout-petits.
L'hyperactivité due à des troubles du sommeil
Les résultats de l'étude américaine ont été publiés dans la revue « Pediatrics ».
Le sommeil et le comportement de 11 000 enfants britanniques ont été surveillés pendant les 7 premières années de leur vie.
Ainsi, les 2 à 4 % des enfants qui souffrent d'apnée du sommeil auraient des risques supplémentaires de développer des problèmes neuro-comportementaux.
Selon le site « Family practice News », 1 enfant sur 10 ronfle la nuit. Ce dernier aurait entre 20 et 60 % de risques de souffrir de troubles du comportement à 4 ans, et entre 40 et 60 % de risques d'en avoir à l'âge de 7 ans.
« Cette étude constitue la preuve que le ronflement, les apnées observées à la maison et la respiration par la bouche peuvent provoquer ou favoriser l'émergence future de l'hyperactivité et d'autres comportements problématiques chez les enfants ».
Les chercheurs estiment que « les effets des troubles respiratoires du sommeil ont dépassé ceux du tabagisme maternel, de l'éducation maternelle et de l'emploi du père ».
Ces problèmes comportementaux chez l'enfant qui ronfle ou qui souffre de problèmes respiratoires seraient dus à la réduction de l'apport en oxygène au cerveau.
Cette découverte est une avancée qui pourrait permettre d'enrayer la prise de médicaments contre l'hyperactivité en traitant ses causes par l'observation du sommeil.
L'hyperactivité peut se confondre avec de l’immaturité
Des chercheurs canadiens de la British Columbia University sont, dans le cadre d'une autre étude, parvenus à une autre conclusion. Ils ont ainsi découvert que le mois de naissance d'un élève peut avoir des conséquences sur sa supposée hyperactivité.
En effet, ils ont remarqué qu'un diagnostic de trouble neuro-comportemental est plus souvent posé chez les plus jeunes de la classe, qui ont parfois jusqu'à un an d'écart avec leurs camarades les plus âgés.
Ceux nés en fin d'année ont ainsi 70 % plus de risques d'être considérés comme hyperactifs, par rapport à ceux nés en janvier.
Pour les chercheurs, ces résultats s’expliquent très simplement. Les enfants nés plus tard sont en réalité simplement « immatures » en comparaison à leurs copains de classe.
Richard Morrow, le directeur de la recherche souligne qu'ils « manifestent ainsi un manque de concentration, des difficultés à rester calmes, de l'impatience, de la désorganisation ou de l'impulsivité ».