FIV : quand la musique favorise la grossesse
Actualité publiée dans "Santé et enfance" le 29/10/2013 - Mise à jour le 25/07/2014
À Barcelone, l’institut Marquès, une clinique spécialisée dans la procréation médicalement assistée, propose une méthode de fécondation in vitro musicale. Par cette technique, le centre présenterait des résultats positifs supérieurs aux centres de fécondation classiques.
La musique comme élément de succès d’une FIV
En juillet dernier à l’occasion du congrès européen de stérilité ou ESHRE 2013, une équipe de chercheurs présentaient une étude révolutionnaire. En plaçant des ovocytes fécondés in vitro, dans des incubateurs « musicaux », les chercheurs ont observé un taux de fécondation près de 5 % plus élevé que dans les incubateurs classiques.
Depuis, adoptée par l’institut Marqués, une clinique barcelonaise spécialisée dans la procréation médicalement assistée (PMA), la méthode a donné naissance à 17 enfants.
Les chercheurs expliquent les succès de ces fécondations in vitro (FIV) musicales par le rôle des vibrations sur l’embryon.
Du Vivaldi, de l’AC/DC et du Mickael Jackson pour l’embryon
Dans les faits, l’utilisation de la musique dans les incubateurs permettrait de reproduire les vibrations de l’utérus en conditions naturelles.
« Dans des conditions naturelles, les ovocytes et les embryons s’acheminent en direction de l’utérus le long des trompes de Fallope avec des mouvements péristaltiques continus qui servent à les déplacer, mais aussi à les rapprocher des éléments nutritifs dont ils ont besoin », explique l’institut sur son site.
« Dans les incubateurs conventionnels les embryons restent statiques dans les milieux de culture et, par conséquent, les produits toxiques qu’ils libèrent – radicaux libres ou ammonium – s’accumulent dans le propre milieu de culture » ajoute le site.
En collaboration avec des ingénieurs du son, l’équipe de recherche médicale a doté certains de ces incubateurs de haut-parleurs diffusant différents types de musique. Quel que soit le type de musique diffusé, les microvibrations produites par le son viennent « secouer » en quelque sorte l’embryon. Par ces « secousses », les éléments nutritifs deviennent plus accessibles à l’embryon, car mieux répartis dans l’incubateur, tandis que les éléments toxiques sont également dispersés et s’accumulent beaucoup moins que dans les incubateurs classiques.