Au Royaume-Uni, 1 bébé sur 8 est déjà connecté sur les réseaux sociaux
Actualité publiée dans "Culture et média" le 12/03/2013
Une enquête réalisée en Grande-Bretagne met à jour une nouvelle mode liée au développement des réseaux sociaux : un nouveau-né sur 8 aurait déjà son propre compte, sur Facebook ou Twitter, quelquefois même avant sa naissance.
12,5 % des bébés britanniques sont sur la toile
Selon une récente étude anglaise, commandée par le groupe Currys & PC World, un bébé sur 8 possèderait déjà un compte à son nom sur l’un ou l’autre des grands réseaux sociaux. Des comptes ouverts par les parents le jour de la naissance et dans 4 % des cas, avant la naissance.
La venue au monde d’un enfant est toujours pour un couple ou pour une famille un événement important et que l’on est heureux de partager avec ses proches.
Faire-part de naissance, appels téléphoniques et visites au nouveau-né sont une façon pour les parents de partager la joie de la naissance. Le développement en flèche des réseaux sociaux ces cinq dernières années accélère et amplifie ce phénomène de partage des tout premiers instants de la vie d’un bébé.
L’étude révèle que pour un couple sur 10, prendre une photo du nouveau-né est désormais le premier réflexe, avant même la pesée du nourrisson. Une photo qui sera immédiatement mise en ligne sur un réseau social de façon à ce qu’elle soit visible le plus rapidement possible par la famille et les amis. Dans l’étude concernée, un Britannique sur cinq avoue partager les clichés de son enfant dans les 15 minutes.
Cette « mise en ligne » des nouveau-nés n’intéresse pas seulement les jeunes parents, mais également leurs aînés.
D’après l’enquête, la moitié des couples de plus de 60 ans interrogés auraient souhaité partager la naissance de leur enfant sur Facebook ou sur Twitter et regrette d’« être passés à côté de quelque chose ».
Des outils pratiques, mais à risque
Pour les parents, c’est surtout le côté « pratique » des réseaux sociaux qui justifie leur utilisation. Facebook et Twitter apparaissent ainsi comme des outils bien utiles pour communiquer les images de la naissance de façon quasi instantanée, surtout lorsque les proches ne peuvent pas être présents.
Reste une question en suspens, celle de la confidentialité et la visibilité des données. Ainsi, si de plus en plus de garanties sont apportées sur ce point par les réseaux eux-mêmes, le spectre de la récupération de données, par des tiers non concernés, entreprises ou particuliers, rôde toujours.
Certains parleraient d’imprudence des parents, d’autres d’une simple évolution de la société et des mœurs. Quoi qu’il en soit, Internet n’oublie jamais, la prudence reste donc de mise.