Écrans et petite enfance : l’Académie des sciences prend parti
Actualité publiée dans "Culture et média" le 23/01/2013
La multiplication des nouvelles technologies a un impact évident sur les enfants, notamment les plus jeunes. Pour l’Académie des sciences, l’utilisation du numérique n’en est pas moins essentielle pour l’apprentissage moderne, sous certaines conditions.
Les écrans ne sont pas si dangereux
Dans un rapport rendu public ce mardi 22 janvier, l’Académie des sciences s’est penchée sur l’impact des nouvelles technologies sur le développement intellectuel des enfants.
Pour l’institution, l’interaction enfant-écran aurait plus d’effets positifs que négatifs.
Dans son rapport « L’enfant et les écrans », l’Académie des sciences, distingue deux types d’expositions : une exposition passive, qui aurait elle un impact négatif sur la mémoire et la concentration ; et une exposition active, créative aux vertus largement bénéfiques. « En surfant sur Internet, par exemple, l’utilisateur exerce une intelligence rapide et déductive », souligne Olivier Houdé, professeur de psychologie.
Pour l’Académie, l’apparition de tous ces outils technologiques reste une « révolution majeure », qu’il faut utiliser plutôt que restreindre. Le rapport indique ainsi que la multiplication des écrans et de leurs usages induits « des effets positifs considérables » améliorant « l’acquisition des connaissances et des savoir-faire » ainsi que « la formation de la pensée et l’insertion sociale des enfants et adolescents ».
Quelques conseils pour une bonne utilisation
L’important est de bien savoir faire la part des choses entre exposition active et passive. Une différence qui doit être faite par les parents.
Selon le rapport, c’est ainsi aux parents que revient principalement le devoir d’éduquer les enfants à l’usage des écrans pour qu’ils connaissent leurs droits et leurs devoirs.
Pour l’académie, il faut arrêter de considérer les enfants comme une génération qui serait née avec l’utilisation de la technologie « dans le sang », mais qu’il ne faut pas non plus les considérer comme « des petits êtres à protéger ».
« Avec les écrans [l’enfant] peut apprendre la distinction réel-virtuel », précise Olivier Houdé. L’éducation des enfants aux nouvelles technologies peut donc débuter très tôt, entre 2 et 6 ans, à l’âge où « l’enfant développe son intelligence symbolique ».
Le rapport complet est disponible en ligne : http://www.academie-sciences.fr/activite/rapport/avis0113.htm