Une maladie prise pour de la maltraitance
Actualité publiée dans "Société" le 12/12/2011
En 2007, un acte de maltraitance dénoncé à tort aura privé une famille de son nouveau-né de 2 ans pendant près de sept mois. La question d'une confiance totale en un diagnostic ou non est alors dans tous les esprits.
Un nourrisson retiré de ces parents
Les faits remontent en mai 2007 au CHU (centre hospitalier universitaire) de Limoges où le nouveau se retrouve hospitalisé après le gonflement inquiétant d’un mollet, suite à un vaccin. Les parents inquiets ayant été dirigés vers ce CHU par un spécialiste.
À la vue de cet enfant couvert de bleus et souffrant de multiples fractures, l'établissement voit tout de suite une maltraitance de l'enfant.
Quelques jours plus tard, le bébé est placé en pouponnière des services de l'aide sociale à l'enfance et que cette famille de Dordogne est accusée de violence à l'encontre du petit.
30 000 euros de dommages et intérêts
C'est au bout de sept mois que tous les soupçons à l'égard de cette famille seront levés, et ce, grâce aux examens approfondis réalisés par l'hôpital Necker de Paris. L'enfant est en réalité atteint de la maladie rarissime des os de verre, comme son nom l'indique, les os sont donc fragiles, et peuvent se briser facilement.
Les fractures que portait l'enfant étaient donc liées à la fragilité de son squelette uniquement et non à ses parents. Ce sont donc des parents traumatisés et indignés qui récupèrent leur enfant.
Cette famille s'est retournée contre l'établissement, même si un médecin se doit d'avertir les autorités en cas de suspicion de maltraitance, il se doit aussi d'utiliser tout ce qui est en son pouvoir avant de dénoncer une famille. En effet, aucune consultation des antécédents familiaux n'a été effectuée.
Le CHU se trouve donc obligé de verser 30 000 euros de dommages et intérêts pour le préjudice causé. Mais cet argent ne pourra surement pas enlever la souffrance des parents séparés injustement de leur enfant.