L'obésité maternelle nuit au bon développement mental de l'enfant
Actualité publiée dans "Actualité locale" le 14/03/2012
Une étude américaine, menée par chercheurs du Wake Forest Baptist Medical Center, a montré qu'une des causes de la déficience cognitive des bébés nés très prématurés serait l'obésité des futures mères.
Un impact sur le développement mental
L'étude, supervisée par Jennifer Helderman, professeure au Wake Forest Baptist Medical Center, a été réalisée sur 921 enfants nés avant 28 semaines de grossesse de 2002 à 2004 dans les 14 établissements participants.
Les chercheurs ont analysé le placenta des nouveau-nés, puis se sont penchés sur les mères par le biais d’interviews et d’examens de leurs dossiers médicaux.
De plus, les compétences cognitives de l'enfant à l'âge de 2 ans ont été évaluées en utilisant l'indice de développement mental.
Les scientifiques ont constaté que l'obésité maternelle et le faible niveau d'études étaient associés à une dysfonction cognitive précoce.
« Nous avons été peu surpris par l'influence des facteurs socio-économiques, car l'association entre désavantages sociaux et résultats cognitifs chez l'enfant a déjà été démontrée », déclarent ainsi les chercheurs.
Pour l’équipe de recherche, « cette association avec l'obésité chez la mère est d'un intérêt particulier parce qu'elle est de plus en plus fréquente, elle est évitable et modifiable avant la conception et la grossesse. »
Grâce à cette enquête, l'obésité a été associée à l'inflammation, qui elle-même, a été associée à des dommages dans le cerveau en développement.
Ces résultats permettent donc de développer des préventions et des traitements adaptés à ces bébés très prématurés.
L'obésité est croissante dans les pays occidentaux, une prise de conscience est donc nécessaire.
La campagne « manger-bouger » fait partie de cette prise de conscience. En effet, en plus de mettre sa propre santé en péril, celle des autres peut aussi être en danger comme le montre cette étude.