1. Accueil
  2.  > 
  3. Actualités
  4.  > 
  5. Santé et enfance
  6.  > 
  7. Mémoire infantile : comment notre cerveau efface nos souvenirs de bébés

Mémoire infantile : comment notre cerveau efface nos souvenirs de bébés

Actualité publiée dans "Santé et enfance" le 19/05/2014

Les souvenirs de notre petite enfance, absents avant 2-3 ans et relativement rares avant 6-7 ans, seraient en fait supprimés lors de la formation de nouveaux neurones. Pour les scientifiques il pourrait s’agir d’un mécanisme nécessaire pour le développement de l’enfant, son apprentissage et la création de nouveaux souvenirs.

Mémoire infantile : comment notre cerveau efface nos souvenirs de bébés
L’amnésie infantile, une phase nécessaire dans le développement du cerveau de l’enfant ? (Flickr – meddygarnet/CC-by-2.0)

Les souvenirs d’enfance naturellement effacés

Plusieurs hypothèses scientifiques ont été formulées pour expliquer le processus d’amnésie infantile. Selon de nouvelles recherches, le fait de ne pas pouvoir se souvenir de nos premières années serait lié au développement de nouveaux neurones.

Pour l’équipe de chercheurs canadiens, il s’agirait d’une sorte de reconfiguration, de réorganisation des « circuits de la mémoire ». Les très vieux souvenirs pourraient créer des interférences avec la création de nouveaux souvenirs et les phases d’apprentissage de l’enfant. En disparaissant, ses « vieux » souvenirs laisseraient donc de la place à de nouvelles connaissances, accordant ainsi au cerveau une plus grande capacité d’apprentissage, fondamentale chez le jeune enfant.

Pour mettre en évidence ce phénomène, les chercheurs ont travaillé sur de jeunes souris. En associant certains endroits à des petits chocs électriques, les chercheurs ont pu créer des souvenirs facilement repérables. Les scientifiques ont ensuite joué sur la neurogénèse, c’est-à-dire le processus de formation des neurones, en l’accélérant ou le ralentissant.

Dans le cas où le processus de neurogénèse est accéléré, les souris ont plus tendance à retourner aux endroits associés auparavant aux chocs électriques, autrement dit elles se souviennent moins, que dans le cas ou la neurogénèse est ralentie.

D’autres hypothèses pour expliquer l’amnésie infantile

Si l’hypothèse du « remplacement » d’anciens souvenirs, par de nouveaux pour permettre à l’enfant d’apprendre et de grandir, n’est pas vérifiée ; elle rajoute néanmoins une nouvelle piste dans la compréhension des mécanismes de développement de l’enfant.

En parallèle d’autres hypothèses subsistent quant à cette amnésie infantile. Pour certains spécialistes, l’amnésie infantile pourrait être liée à l’apprentissage du langage. Dans cette hypothèse, le fait de pouvoir raconter ces souvenirs agirait comme une sorte d’ancre à la mémoire. En d’autres termes si l’enfant n’est pas capable de mettre des mots sur ses souvenirs, il risque de les oublier.

Une autre hypothèse beaucoup plus théorique a été émise par le très célèbre neurologue et psychanalyste autrichien, Sigmund Freud. Selon lui, cette perte de mémoire serait un réflexe psychologique, un mécanisme de refoulement de l’individu.

L’étude complète est publiée dans la revue Science du 9 mai 2014 et peut être téléchargée en anglais sur le site www.sciencemag.org.

Actualités en rapport

Les pédiatres s'unissent contre les idées reçues

Actualité publiée dans "Santé et enfance" le 23/05/2014 - Mise à jour le 26/05/2014

Les pédiatres s'unissent contre les idées reçues

Les conseils d'éducation de l'enfant se multiplient sur Internet, véhiculés bien souvent sans aucun fondement scientifique ou médical. Inquiets les pédiatres qui ont décidé de dénoncer un certain nombre d'idées reçues quelques jours avant le congrès 2014 des sociétés françaises de pédiatrie.

5 à 10 % des jeunes papas souffrent de dépression postnatale

Actualité publiée dans "Santé et enfance" le 23/04/2014

5 à 10 % des jeunes papas souffrent de dépression postnatale

Moins répandues que chez les femmes, les dépressions postnatales concerneraient près d’un père sur 10. Selon une étude récemment publiée dans la revue Pediatirics, les jeunes adultes seraient particulièrement touchés. Non suivie, cette dépression peut affecter le développement de l’enfant.

Les nouveaux matelas de berceaux sont-ils plus toxiques que les anciens ?

Actualité publiée dans "Santé et enfance" le 09/04/2014

Les nouveaux matelas de berceaux sont-ils plus toxiques que les anciens ?

En travaillant sur la qualité de l'environnement de sommeil de l'enfant, des chercheurs américains se sont penché sur la toxicité des matelas de berceaux. D'après l'étude,les nouveaux modèles contiendraient environ 4 fois plus de composés organiques volatiles que les matelas usagés.

L’eczéma de l’enfant, un mal incurable ?

Actualité publiée dans "Santé et enfance" le 08/04/2014

L’eczéma de l’enfant, un mal incurable ?

L’eczéma, aussi appelé dermatite atopique, apparaît dès le plus jeune âge et se caractérise par des plaques rouges et des zones de peau sèche qui entraînent de fortes démangeaisons. Selon une récente étude financée par le NIAMS et publiée dans la revue JAMA Dermatology, cette maladie...

Le grand site de la petite enfance