L’eczéma de l’enfant, un mal incurable ?
Actualité publiée dans "Santé et enfance" le 08/04/2014
L’eczéma, aussi appelé dermatite atopique, apparaît dès le plus jeune âge et se caractérise par des plaques rouges et des zones de peau sèche qui entraînent de fortes démangeaisons. Selon une récente étude financée par le NIAMS et publiée dans la revue JAMA Dermatology, cette maladie persisterait, dans la plupart des cas, à l’âge adulte.
10 % à 20 % des moins de 5 ans atteints d’eczéma
Dans une étude mise en ligne le 2 avril sur la revue JAMA Dermatology, une équipe de recherche s’est penchée sur la persistance de la dermatite atopique douce à modérée, ou, plus communément de l’eczéma léger à modéré. L’étude a été financée par le National Institute of Arthrisis Musculoskeletal and Skin diseases (NIAMS).
Les chercheurs rappellent que l’eczéma est une maladie qui touche de nombreux enfants, 10 à 20 % des enfants de moins de 5 ans seraient concernés.
Contrairement aux idées reçues, la dermatite atopique ne disparaît pas avec l’âge, mais est bien « une maladie à vie avec des hauts et des bas en matière de problèmes de peau » expliquent les chercheurs.
L’étude a porté sur 7 000 enfants souffrant d’eczéma, âgés de 2 à 17 ans. Tous les 6 mois, pendant plus de 5 ans, leur traitement et leurs symptômes ont été analysés par les chercheurs. Les résultats montrent que 64 % des jeunes de l’étude n’ont pas cessé d’avoir de l’eczéma.
Ce n’est qu’à partir de 20 ans que certains patients ont connu des périodes sans plaque, sans démangeaison, ni traitement. Les scientifiques ont donc constaté que « les symptômes de la dermatite atopique, même lorsqu’elle est légère ou modérée, persistent bien au-delà de la première décennie de l’enfant ».
Quelques recommandations
Les scientifiques demandent aux médecins de prévenir les familles d’enfants atteints d’eczéma que cette maladie est persistante et qu’elle risque de continuer à l’âge adulte, avec des périodes de crises et des périodes de rémissions.
Ils appellent aussi d’autres chercheurs à réaliser de nouvelles études afin d’identifier les facteurs responsables de la persistance des symptômes dans le temps. Certains facteurs potentiels ont déjà été évoqués comme la nourriture, la présence d’animaux dans le foyer, l’exposition au tabac ou encore la pollution.