Les enfants handicapés restent plus exposés aux violences (OMS)
Actualité publiée dans "Société" le 27/07/2012
À la demande de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), une étude a été menée par « The Lancest » sur les enfants handicapés et la violence à leur égard. Les résultats montrent qu'ils ont 4 fois plus de risques de subir des violences que les autres.
Les handicapés plus victimes de violence
Les chercheurs ont pris en compte 17 études, soit 18 374 enfants souffrant d'un handicap, vivant en Espagne, aux États-Unis, en France, en Israël, en Suède ou encore au Royaume-Uni. Les actes de violence qu'ils ont évalués étaient commis par des adultes comme les parents ou les aides familiales.
Les résultats ont montré que ces enfants avaient 3,6 fois plus de risques d'être victimes de violences physiques et ils étaient également 2,8 fois plus exposés aux violences sexuelles que les autres enfants.
Cette exposition aux violences varie aussi selon le degré de handicap de l'enfant, plus l'enfant est handicapé,s plus il a de risques d'être violenté.
Selon le docteur Étienne Krug, directeur du département « Prévention de la violence et du traumatisme et handicap » à l’OMS, « les résultats prouvent qu'il y a une vulnérabilité disproportionnée des enfants handicapés face à la violence et que leurs besoins ont été négligés pendant longtemps ».
Des stratégies de prévention
Ce professeur explique aussi qu'un « programme d'action doit être établi » dans le but de mesurer l'efficacité des stratégies de prévention pour les enfants handicapés. Selon l'OMS, cette violence s'explique principalement par le manque d'information sur le handicap et par l’absence de soutien social aux personnes s’occupant de personnes handicapées.
Selon Max Bellis, chercheur de l'étude, « c'est au gouvernement et à la société civile » que revient la tâche de « veiller à exposer et à prévenir un tel processus de victimisation ».
Houari Maïdi, psychologue et psychanalyste estime qu'une autre personne devrait être présente pour accompagner et servir de médiateur dans les relations entre les parents et leur enfant handicapé. L'OMS, elle, suggère de tester plusieurs actions de prévention qui ont fait leurs preuves chez les enfants non handicapés.
Elle cite par exemple des programmes de visite dans les maisons de soins et des formations pour améliorer les compétences parentales, des propositions qui figurent déjà dans le guide de l'OMS sur la prévention de la maltraitance des enfants.