Le bisphénol A également source d'obésité infantile
Actualité publiée dans "Santé et enfance" le 20/09/2012
Une récente étude a montré que le bisphénol A pouvait avoir une influence sur l'obésité infantile. La France pense l'interdire prochainement et des recherches sont en cours pour essayer de trouver une alternative à ce composé.
Le bisphénol A lié à l'obésité infantile
Souvent dénoncé pour sa possible dangerosité, le bisphénol A (BPA), contenu dans les canettes, les bouteilles d'eau et les boîtes de conserve a été le sujet d'une étude américaine publiée dans le « Journal of the American Medical Association » (JAMA).
L'étude, menée de 2003 à 2008 auprès de 3000 Américains de 6 à 19 ans, a comparé le taux de BPA dans leurs urines et leur poids et a montré que 92,6 % des jeunes de plus de 6 ans y étaient exposés.
Les chercheurs ont aussi découvert que les enfants ayant des niveaux élevés de bisphénol A ont deux fois plus de risques d'être obèses ou en surpoids que ceux ayant des concentrations plus faibles.
Cette recherche ne démontre pas que le BPA cause l'obésité, mais qu'il y est associé. Selon le docteur Laurent Legault, professeur associé au département de pédiatrie de la faculté de médecine de l'Université de Montréal « il est un peu prématuré de conclure à un lien de cause à effet ».
Les chercheurs conseillent donc de limiter la consommation de produits en boîtes pour « toutes sortes d'autres raisons que le BPA, comme la quantité de sel et les agents de conservation ».
La France à la recherche de solutions
En Europe et aux États-Unis, le BPA est déjà interdit pour la fabrication des biberons. Malgré les résultats de l'étude, la « Food and Drug Administartion » (FDA) a refusé de le retirer des contenants alimentaires.
En France, le gouvernement a soutenu la loi de Gérard Bapt qui vise à interdire cette substance. Une interdiction a d'ailleurs été votée en 2011 pour les récipients alimentaires à partir de 2014 et dès 2013 pour les produits destinés aux enfants de moins de 3 ans.
Dans le but de trouver un remplaçant à ce composé, des chercheurs étudient les interactions moléculaires entre le BPA, ses dérivés et les récepteurs des œstrogènes. Il faudra attendre que toutes les analyses soient terminées pour savoir si des alternatives au BPA sont possibles.