Congé parental : les femmes restent les plus généreuses
Actualité publiée dans "Société" le 25/06/2013
Une enquête de l’Insee publiée mardi prouve que les pères sont encore peu nombreux à réduire ou interrompre leur activité après la naissance d’un enfant. À peine 12 % des pères aménagent leur emploi du temps, contre 50 % des mères.
Près de 50 % des femmes sacrifient leur activité contre 12 % des hommes
L’étude publiée mardi par l’Institut national des statistiques (Insee) semble légitimer la réforme du congé parental, engagée par le gouvernement pour encourager la parité dans les ménages.
L’enquête montre qu’après la naissance d’un enfant, une femme sur deux modifie ou interrompt son activité professionnelle pendant au moins un mois, contre un père sur neuf seulement (soit à peine 12 %).
Les pères prennent presque exclusivement des congés partiels. Seuls 2 % des pères cessent complètement leur activité contre 28 % des mères.
D’autre part, les pères invoquent plus souvent que les mères l’inconvénient d’un effet défavorable sur leur carrière professionnelle, à 30 % contre 16 % des femmes.
Ces parents qui mettent leurs carrières entre guillemets
D’un point de vue général, 33 % des parents réduisent ou cessent leur activité au-delà du congé de maternité ou de paternité et parmi eux, essentiellement les mères.
L’enquête montre également que les mères sont plus susceptibles de s’arrêter de travailler si elles ont plusieurs enfants. En effet, 28 % des femmes se sont arrêtées de travailler à la naissance de leur premier enfant alors qu’elles sont 40 % à s’arrêter pour le deuxième enfant et 55 % pour le troisième enfant.
Le niveau d’étude et l’activité professionnelle de la mère semblent aussi influer sur l’interruption ou pas de l’activité : plus les mères sont diplômées, moins elles cessent leur activité après l’accouchement. 47 % des mères titulaires d’un CAP-BEP ou d’un diplôme inférieur cessent leur activité contre 29 % des mères titulaires d’un bac+2.
Enfin, l’étude relève que le motif le plus évoqué par les mères pour justifier l’arrêt de l’activité professionnelle est « le bien de l’enfant » et « pour se consacrer à l’éducation », à 90 %, mais également « à cause du coût des modes de garde » à 33 % et « pour se remettre de la naissance » à 30 %.