Valérie Pécresse souhaite un congé parental plus libre
Actualité publiée dans "Société" le 10/07/2013 - Mise à jour le 03/11/2014
Dans une interview accordée au Journal des Femmes et publiée le 2 juillet, la députée UMP Valérie Pécresse s’est opposée à la réforme du congé parental. Elle estime que « père et mère ne sont pas égaux devant la maternité ».
Un congé paternel, mais plus tard
Opposée à la réforme du congé parental et au projet de loi pour l’égalité entre les femmes et les hommes tel qu’il a été présenté au conseil des ministres, la député UMP et ancienne ministre, Valérie Pécresse s’est attiré les foudres d’un grand nombre de parents.
Ainsi si la députée maintient qu’inciter les pères à prendre un congé parental est une bonne chose, les modalités applicables aux pères devraient être particulières. « Il faut certes inciter les pères à prendre un congé, mais ils le prendront d’autant plus volontiers avec un enfant un peu plus âgé, et cela sera socialement mieux vécu par les entreprises de voir les pères s’impliquer dans des problèmes un peu plus compliqués », explique madame Pécresse dans un entretien accordé au Journal des Femmes.
D’une manière générale, l’élue UMP estime que les parents « seraient beaucoup plus attirés par les congés parentaux s’ils pouvaient les prendre à un autre moment et pas dans les trois premières années de l’enfant ».
Pour l’ex-ministre, la prise d’un congé parental tardif au moment de l’adolescence de l’enfant serait plus appropriée pour les hommes, ces derniers n’ayant, à son sens, pas vocation à « changer les couches ».
L’égalité parentale mise à mal
Les propos tenus par Valérie Pécresse n’ont pas manqué de soulever un grand nombre d’indignations dans les médias et réseaux sociaux en tout genre.
Dans Le Point, la présidente de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée, Catherine Coutelle, reproche à Valérie Pécresse d’avoir une vision « archaïque et rétrograde de la famille qui réserve aux femmes les tâches domestiques et aux hommes les tâches plus valorisées ».
« Les femmes n’ont pas à porter l’ensemble des tâches domestiques, et la maternité ne doit plus être un frein aux carrières des femmes ; les hommes doivent pouvoir s’impliquer et s’épanouir en tant que pères sans s’exposer aux mépris et incompréhensions ».