À Roland Garros, les stars ont également leurs crèches
Actualité publiée dans "Société" le 05/06/2013
À Roland Garros, pendant que les grands du tennis jouent pour une place en huitième ou en quart de finale, sous le feu des projecteurs, leurs bambins patientent à l’ombre du cours Suzanne-Lenglen, dans la petite crèche qui leur est réservée.
La crèche de Roland Garros
Marielle Dumoulin est éducatrice de jeunes enfants. Depuis vingt ans elle est responsable de la garderie du tournoi où sont accueillis les enfants de joueurs. Construite en 1991 sous le cours Suzanne-Lenglen, la crèche accueille aujourd’hui une quinzaine d’enfants.
La crèche offre un bel espace comprenant entre autres, une salle de jeu, une pièce de repos et un petit espace en plein air.
Marielle Dumoulin, aidée par trois assistantes maternelles, accueille surtout les enfants des joueurs, comme les jumelles Federer et plus rarement, ceux des joueuses. La crèche est aussi ouverte aux enfants des entraîneurs.
Un lieu apprécié pour sa tranquillité « Souvent des mères aiment bien se retrouver ici, parce que c’est calme », explique Marielle Dumoulin. Les joueurs aussi viennent pour se ressourcer auprès de leurs enfants, précise-t-elle : « Certains viennent tout de suite après une défaite et disent à leur bambin : Fais un gros câlin à papa, parce que tu sais, j’ai perdu. Généralement, les enfants s’en moquent un peu. C’est plutôt drôle. »
De plus en plus de structures sportives proposent des aides à leurs représentants, à l’image du Comité régional olympique et sportif (CROS) de Bretagne, qui propose une aide financière aux mamans pour la garde de leurs enfants lors des matchs et entrainements, sous la forme de chèques emploi service universel (CESU).
Concilier sport de haut niveau et parentalité
À la crèche de Roland Garros, on reçoit plutôt les enfants des joueurs, les mamans joueuses se faisant plus rares. Cela arrive cependant : la fille de Kim Clijsters, par exemple, est une habituée de la garderie du tournoi.
État relativement négatif pour une carrière sportive de haut niveau, la grossesse n’a pourtant pas empêché certaines sportives de très haut niveau de le rester. À l’image de l’athlète Muriel Hurtis qui, enceinte, a su décrocher avec brio une médaille de bronze au relais 4x100 mètres aux jeux Olympiques d’Athènes en 2004.
Un an et demi plus tard, après avoir profité pleinement de sa grossesse, la sprinteuse a retrouvé son niveau sur la piste, après beaucoup d’efforts
Aux derniers J.O de Londres, c’est la Malaisienne Nur Mohamed Taibi Suryani, tireuse à la carabine (10 m) qui s’était illustrée en participant aux jeux, bien qu’étant enceinte de huit mois.