Belgique : une crèche nocturne ouvre à Bruxelles
Actualité publiée dans "International" le 23/07/2012
C'est en Belgique, à Bruxelles, qu'un nouveau concept de crèche unique en son genre a vu le jour. Désormais, les enfants de 0 à 6 ans peuvent passer la nuit dans cette crèche nocturne en toute sécurité.
Un nouveau concept
À Bruxelles, « bonne nuit les petits », une crèche de nuit, a ouvert ses portes pour les enfants de 0 à 6 ans. Considérée comme une sorte d'hôtel de luxe pour bébé, cette structure a été créée dans le but de laisser un peu de temps libre aux parents,
Lila Azmani, à l'origine de ce concept, explique qu'en tant que maman divorcée, elle cherchait un endroit où laisser son enfant, en sécurité, pour pouvoir profiter d'un peu de temps libre, c'est ainsi que l'idée d'une crèche nocturne lui est venue.
Selon elle, les parents font « souvent appel à des baby-sitters, mais bon, ce n’est pas forcément très rassurant ». Elle estime « qu’à un moment donné il faut trouver quelque chose qui permet la transparence ».
En terme de sécurité, la crèche dispose de caméras dirigées en permanence sur le lit des enfants. Ainsi les gardiennes peuvent surveiller l'enfant et les parents peuvent aussi se connecter à la webcam de leur enfant pour s'assurer que tout va bien.
La gérante explique que les parents « peuvent voir à un moment donné, donc pas tout le temps, au moment de l’inscription de l’enfant jusqu’à la sortie de l’enfant. Après, ils n’ont plus de regard. Ils ne peuvent plus accéder, c’est flouté, c’est noir ».
Cette crèche a aussi pour objectif que les 7 enfants qu'elle peut accueillir s'y sentent bien. Les parents ont le choix entre 2 formules, soit ils font garder leur enfant entre 18 h 30 et minuit, à 9 euros de l'heure, soit l'enfant y passe la nuit, petit déjeuner compris, pour 100 euros.
Des spécialistes s'interrogent
Ce concept innovant ne fait pas l'unanimité chez certains spécialistes. Beaucoup estiment qu'il est nécessaire pour les parents de « ménager du temps pour leur couple », mais qu’il faut présenter la chose correctement à l'enfant.
Selon Emmanuel de Becker, pédopsychiatre à Saint-Luc, « il y a évidemment tous les aspects d’angoisse, de lien. Comment cela est présenté à l’enfant, dans quelle dynamique c’est pris au niveau du couple parental ».