Australie : des enfants obèses retirés de leurs parents
Actualité publiée dans "International" le 16/07/2012
Les autorités de l'État de Victoria en Australie ont pris une décision majeure en matière de lutte contre l'obésité et deux enfants souffrants d'obésité ont été retirés de leur famille. Cette décision est loin de faire l'unanimité.
L'obésité, un problème mortel
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) chaque année, « 2,8 millions de personnes décèdent du fait de leur surpoids ou obésité »
En 2012, aux États-Unis, la garde d'un garçon avait déjà été retirée à sa mère, car il était dans un état d'obésité morbide. L'enfant avait été placé dans une famille d'accueil, son poids étant considéré comme une négligence de la part de sa mère.
Le professeur de médecine John Dixon explique dans un quotidien australien que la négligence des parents ne produit pas le problème de surpoids, « c'est un problème global, qui concerne l'ensemble de l'Australie, le monde même ».
L’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (l’INPES) estime que le surpoids et l'obésité « concernent respectivement 4,5 % et 3,5 % des enfants, le double par rapport à une dizaine d'années. »
Même si l'obésité et le surpoids sont difficilement mesurables chez les enfants et les adolescents du fait des changements au cours de leur croissance, la France n'est pas épargnée par ce problème de santé publique.
La décision de l'Australie
Les autorités de l'État de Victoria en Australie ont pris des mesures drastiques concernant deux enfants obèses. En effet, ces deux pré-adolescents ont été retirés de leur famille pour être placés dans des institutions spécialisées.
Le jeune garçon pesait 110kg et la jeune fille avait un tour de taille de 169 cm. Pour cette dernière, les autorités ont estimé que son problème de poids n'était pas lié à un problème génétique. Après avoir pris 30 kg en 18 mois, ils ont estimé qu'il était urgent qu'elle soit placée sous la protection de l'État.
En ce qui concerne le jeune garçon, l'enquête sociale a révélé qu'il passait l'essentiel de son temps assis dans sa chambre à manger, sans aucune activité physique.
Face à cette décision qui ne met pas tout le monde d'accord, un porte-parole du département des services humains a précisé que l'obésité ne pouvait être l'unique cause entraînant le placement des enfants ajoutant que celle-ci pouvait être le symptôme d'autres problèmes plus graves.