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Allaitement maternel : le Venezuela pense à interdire le biberon

Actualité publiée dans "International" le 19/06/2013

Au Venezuela, un projet de loi interdisant aux mères de donner le biberon est en cours d’examen par le Parlement. Pour les défendeurs du projet, il s’agirait de couper court aux importations massives de lait infantile.

Allaitement maternel : le Venezuela pense à interdire le biberon
Au Venezuela, les biberons seront peut-être bientôt illégaux (Симилак/CC-by-sa)

Une loi qui rend l’allaitement obligatoire

Le projet de loi a été présenté à la télévision vénézuélienne par la députée socialiste Odalys Monzon. La loi propose entre autres de retirer de la vente tous les laits en poudre et les biberons, pour pousser les mères à allaiter.

L’effort commencera dès la maternité. Les hôpitaux et les cliniques auront aussi pour interdiction de donner aux enfants de moins de six mois autre chose que du lait maternel, à moins d’une prescription médicale particulière.

La distribution gratuite de tétines, biberons et échantillons de laits en poudre sera également prohibée.

L’objectif de ce projet de loi est de faire passer le taux de mères qui allaitent de 27 % actuellement à 70 % d’ici 2019.

Afin de rendre le projet possible, des aménagements sont prévus : la création d’espaces réservés à l’allaitement dans les entreprises ainsi que l’aménagement des emplois du temps. Le gouvernement prévoit aussi de créer des banques de lait maternel, pour les femmes qui ont des difficultés à allaiter ou des problèmes de santé.

Pour le bien des bébés et de l’économie

Bien que recommandé par l’OMS, l’allaitement maternel reste un sujet sensible pour beaucoup de parents ; les différentes campagnes de promotion semblant stigmatiser chaque fois un peu plus, les parents qui ont préféré opter pour le biberon. Au Venezuela, la dernière campagne de ce type date de 2007.

Dans ce projet de loi, les députés invoquent une raison également économique. Pour Odalys Monzon, il s’agit ainsi de retrouver « l’amour filial ». Pour elle, « chaque bébé a le droit d’être allaité » et elle précise que ce droit serait perdu « au profit des multinationales de lait en poudre ». Le projet de loi répond également à une volonté de protéger la « souveraineté alimentaire » vénézuélienne.

Au Venezuela et ailleurs, le projet de loi suscite de nombreuses critiques, notamment parce qu’il retire aux mères leur libre choix.

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