Les couches et repas devront être fournis gratuitement par les crèches
Actualité publiée dans "Société" le 18/01/2013
En 2014, les crèches devront fournir gratuitement les couches et les repas. Appliquée déjà par certaines crèches, cette obligation de la Caf est loin de faire l’unanimité des établissements, mais également des familles.
Une obligation de la Caf
La caisse nationale d’allocations familiales a décidé d’apporter une aide supplémentaire aux familles les plus démunies, c’est pourquoi, à partir du 1er janvier 2014, les crèches se verront dans l’obligation de fournir les couches et les repas.
Jusqu’à présent, pour répondre aux mieux aux besoins et aux goûts des enfants, ce sont les familles qui fournissaient le matériel de toilette comme les couches et les goûters.
Dans les faits, depuis 2005, avec la généralisation de la prestation de service unique (PSU), le calcul des tarifs liés comprend le repas et les soins d’hygiène des enfants pendant le temps d’accueil. En d’autres termes, certains établissements sont déjà censés fournir le repas et les couches.
Pour autant, beaucoup d’établissements d’accueil des jeunes enfants, notamment dans les communes rurales, ne fournissent pas ces services, en raison notamment du surcoût engendré.
Les associations et les communes s’indignent
Pour certains parents, cette circulaire de la CAF est une mauvaise idée. La plupart craignent notamment une diminution de la qualité des repas et préfèrent continuer à donner eux-mêmes ceux qu’ils souhaitent à leurs enfants.
L’argument majeur des opposants à cette réforme reste cependant la hausse des tarifs appliqués, les communes et établissements gestionnaires ne disposant pas tous des moyens nécessaires pour appliquer cette « nouvelle » obligation sans en faire ressentir le coût aux familles.
Face à cette circulaire, les communes s’organisent.
À Séverac-le-Château, dans l’Aveyron, les parents et les salariés d’une crèche ont décidé de faire circuler une pétition pour préserver le mode de fonctionnement actuel de la structure. Certains ont même manifesté dans les rues pour faire entendre leur mécontentement.
Pour Familles Rurales « cette mesure est inappropriée », l'association ajoute que la circulaire ne correspond en rien aux demandes des familles et qu'elle « ne se justifie absolument pas en termes de respect des besoins du très jeune enfant » ce qui reste la préoccupation première.