La fin du perchloréthylène dans les pressings
Actualité publiée dans "Santé et enfance" le 24/04/2012
Toxique et interdit dans plusieurs pays, le perchloréthylène utilisé pour le lavage à sec sera désormais banni des pressings en France. L'interdiction sera progressive et s'étalera sur une dizaine d'années
Une interdiction progressive sur 10 ans
Les ministères de la Santé et de l'Écologie ont annoncé leur intention d'accélérer les mesures d'interdiction de l'utilisation du perchloréthylène dans les pressings.
En effet, ce produit toxique, utilisé comme solvant pour le nettoyage à sec, est dangereux pour les reins et le système nerveux, irritant pour les yeux et les voies respiratoires.
Après avoir reçu les représentants de Générations futures, du Réseau environnement santé, et de l'Association des victimes des émanations de perchloréthylène des pressings les ministères ont tranché.
Ils ont confirmé « l'interdiction de toute nouvelle installation fonctionnant au perchloréthylène située dans les locaux contigus à des habitations. »
Il faut savoir que sur les 5 000 pressings recensés en France, 90 % utilisent le perchloréthylène, et nombreux sont ceux situés dans des centres ou des galeries commerciales. Les associations répètent « Ce produit est toxique pour les usagers, les salariés et les riverains. ». De plus, des mesures de prévention et d'interdiction en vigueur aux États-Unis et au Danemark.
Des mesures montrent que les différents ministères concernés poussent à une interdiction progressive de ce produit. En effet, les installations existantes fonctionnant au perchloroéthylène devront arrêter leur activité au plus tard au 1er janvier 2018 pour les installations n’étant pas de marque NF, au plus tard au 1er janvier 2022 pour les installations de marque NF.
De plus, une machine au perchloréthylène âgée de plus de 15 ans ne pourra plus être exploitée à partir de 2014.
Selon le ministère de la Santé l’ANSES et l’INERIS ont été chargées de mener « des travaux d’évaluation des risques potentiels associés aux produits utilisés en substitution du perchloréthylène ».
Pour le docteur Dolores Malaspina, directrice du département de psychiatrie à la « New York University School of Medecine », il serait aussi facteur de schizophrénie. Pour elle, les enfants exposés à du perchloroéthylène du fait du travail de leurs parents dans des centres de nettoyage à sec auraient 3,5 fois plus de risque de développer des symptômes de schizophrénie.