Les puéricultrices de l’ANPDE veulent davantage de reconnaissance
Actualité publiée dans "Société" le 14/03/2013
Dans le cadre de la « mobilisation pour la petite enfance » lancée par le gouvernement en novembre, l’Association nationale des puéricultrices diplômées et des étudiantes (ANPDE) publie un communiqué pour la revalorisation de la spécialité.
Lors de la concertation lancée par le gouvernement sur la petite enfance et la parentalité, l’Association nationale des puéricultrices diplômée et des étudiantes (ANPDE) avait remis un rapport qui défendait plusieurs points nécessaires à l’accueil optimal du jeune enfant. Un mois plus tard, l’ANPDE publie un nouveau communiqué, dans lequel elle insiste sur les points qu’elle juge les plus urgents.
Les puéricultrices diplômées veulent recadrer la profession
Tout d’abord, l’ANPDE dénonce la pénurie des professionnels qualifiés. Ce constat est confirmé par les résultats d’une récente étude de la DRESS (2012), révélant qu’un grand nombre de postes de direction est occupé par du personnel non diplômé, grâce à des dérogations trop fréquentes. L’ANPDE attribue cette pénurie aux rémunérations faibles au regard des responsabilités du terrain.
D’autre part, l’ANPDE déplore le décret « Morano » du 7 juin 2010 qui faisait passer de 50 % à 40 % le quota obligatoire de personnel qualifié par structure. Claire Delmas, directrice de crèche et administratrice de l’ANPDE précise : « C’est intéressant de recevoir des jeunes que l’on va pouvoir former (…). Mais nous faisons face à de nombreuses erreurs d’orientation et à du personnel qui n’a pas la maturité nécessaire. Cela complique le travail d’équipe. » L’ANPDE souhaite donc rééquilibrer la proportion de personnel qualifié et non qualifié, de façon à améliorer les conditions de travail des équipes.
Ensuite, l’ANPDE demande une révision des dispositions concernant l’accueil en surnombre. Les centres sont en effet tenus d’accepter 20 % d’enfants au-delà de la capacité d’accueil. L’ANPDE veut limiter ce nombre à 10 % maximum.
Par ailleurs, les puéricultrices demandent à ce que leur formation soit aménagée sur deux ans au lieu des 12 mois actuellement, qu’elle intègre aussi davantage de compétences en management, pour pouvoir assurer la gestion des structures d’accueil et qu’elle soit reconnue équivalente au master.
Pour finir, l’ANPDE demande l’aménagement de temps d’analyse des pratiques, un moyen supplémentaire de garantir la qualité de l’accueil.
D’autres infos sur le site de l’ANPDE : www.anpde.asso.fr