Une adoption annulée pour cause de grossesse
Actualité publiée dans "Société" le 30/04/2012
Un couple de Noaillan en Gironde a décidé de saisir la justice. Ce dernier a vu sa procédure d'adoption d'un petit Coréen annulée. En effet, à la suite de l'annonce de la grossesse de la jeune femme leur procédure adoption a été refusée. Le couple a décidé de se faire entendre auprès du tribunal.
Un apparentement annulé par l'association relais
Cela faisait 10 ans que le couple ne réussissait pas à avoir d'enfant. Marie-Céline et David Vidris ont donc décidé d'adopter en septembre dernier le petit coréen Dae-Wung.
Fin octobre, la jeune femme tombe enceinte et décide de l'annoncer à l'association « rayon de soleil de l'enfant étranger », habilitée par le ministère des Affaires étrangères et par laquelle ils sont passés pour l'adoption.
La jeune femme reste surprise par la réponse de l'association à l'annonce de cette grossesse : « On m'a dit qu'il n'était pas sûr que nous puissions conserver notre apparentement, nous étions profondément bouleversés par l'idée de perdre notre petit garçon ».
Par la suite, l'association propose au couple de s'entretenir avec une de leurs psychologues, mais le rendez-vous est annulé. Fin janvier, la jeune femme reçoit un appel de l'association pour lui apprendre que l'apparentement leur a été retiré. Après cette annonce, le couple décide de prendre un avocat afin d'obtenir une confirmation et une justification par écrit.
Marie-Céline Vidris déclare que « le contrat passé avec l'association prévoit une suspension et non une annulation de la procédure en cours, jusqu'à l'accouchement. » La présidente de l'association, elle, a indiqué que « dans l'intérêt supérieur de l'enfant, ce dossier doit rester confidentiel ».
La future maman veut se battre pour cet enfant coréen. « On n'est pas prêts à faire une croix sur notre fils », elle déclare aussi ne pas supporter « le côté arbitraire de cette décision ». Le couple a décidé de déposer un référé auprès du tribunal pour « rupture abusive de contrat ». La jeune femme déclare « C'est aberrant, je suis coupable d'être enceinte et tout le monde paye ».
Elle s'interroge également sur les répercussions psychologiques de cette affaire sur le bébé à naître.