L'UFC que choisir s'inquiète de la toxicité des jouets
Actualité publiée dans "Santé et enfance" le 20/12/2011
Un renforcement de la réglementation a été demandé après la constatation par l'association «UFC-Que-choisir» de substances potentiellement nocives présentes au sein de plusieurs jouets destinés aux enfants de moins de 3 ans.
Des jouets conformes à la réglementation française
Une étude sur la composition des jouets, réalisée à quelques jours de Noël par l'UFC-Que-choisir, a laissé entendre que certains de ces jouets pourraient être toxiques.
La composition de 30 jouets a été testée et analysée. Cette étude a été portée sur les jeux pour les enfants de moins de 3 ans qui sont souvent amenés à les mettre dans leur bouche.
En Europe, les substances telles que le formaldéhyde, le bisphénol A sont interdites, mais ce n'est pas le cas en Asie. En effet, la directive européenne sur la sécurité des jouets a été révisée après le scandale des jouets Mattel fabriqués en Chine en 2007. Dans le cas présent, ses substances n'ont pas été révélées lors des analyses.
Ce qui inquiète l’association, c’est que sur 13 des jouets, des dérivés pétroliers (HAP) présents à faible dose, et certains composés en plastique qui remplacent les phtalates ont été trouvés. Toufois, aucune étude portant sur ses composés ayant été réalisée à ce jour, le risque n'est pas encore confirmé.
L'organisation UFC exige un renforcement de la réglementation relative à la toxicité des jouets « s'agissant de la toxicité, les valeurs limites pour certains composés, comme les HAP ou les nitrosamines, sont trop élevées » et demande aux fabricants de s'assurer que ces HAP classées cancérigènes ne sont pas présentes dans leurs produits.
Sophie la girafe retirée du marché allemand
Un des jouets les plus prisés des enfants, Sophie la girafe, a été interdit de vente en Allemagne. Ce jouet que les petits adorent porter à la bouche et mordiller depuis 50 ans contiendrait et libèrerait « dans la salive des précurseurs de nitrosamines », substances « interdites dans les tétines et les sucettes ».
Le fabricant, Vulli, s'en défend, certificats de conformité à l'appui, le jouet est fabriqué « dans le respect absolu des normes européennes et mondiales » et ne représente « aucun danger pour ses utilisateurs ».