Suisse : une révision des tarifs de crèches pour plus d’égalité
Actualité publiée dans "International" le 24/04/2014
Dans la ville de Genève en Suisse, les élus municipaux envisagent de baisser le prix des places en crèche pour les familles les plus pauvres. À l’inverse, les tarifs appliqués aux familles les plus aisées pourraient être revus à la hausse.
Des crèches moins chères pour les familles pauvres
En Suisse, le canton de Genève dispose de certains pouvoirs législatifs et exécutifs qui lui sont propres. Dans la Ville de Genève, le pouvoir exécutif est exercé par le conseil administratif, composé de cinq membres élus directement et séparément par le corps électoral de la ville. Le pouvoir législatif ou délibératif est exercé par le conseil municipal, composé de 80 conseillers municipaux élus directement par le corps électoral.
Face au manque de places en crèches, les élus tentent différentes techniques. En février dernier, une proposition de loi visant à réduire le nombre d’encadrants par enfant dans le canton avait été soumise à un référendum avant d’être rejetée en masse.
Actuellement, le conseil administratif de la Ville de Genève planche sur un autre dossier : la réévaluation des tarifs des places en crèches. D’après le quotidien local La Tribune de Genève, la grille tarifaire en cours est inchangée depuis 1992, malgré « l’augmentation de 40 % du coût du loyer et l’augmentation des primes maladie » montrée du doigt par le Parti démocrate-chrétien (PDC).
D’après le quotidien, une nouvelle grille tarifaire devrait être présentée aux élus le 31 mai prochain et devrait intégrer une baisse des tarifs pour les familles à faibles revenus et une augmentation des prix pour les plus hauts revenus.
En 2009, une motion pourtant acceptée en commission prévoyait une baisse des prix pratiqués pour les familles avec un revenu annuel inférieur à 30 000 francs suisses (environ 24 500 euros).
Parmi les autres propositions, les conseils municipaux est amené à travailler sur :
- la mise en place d’un système d’inscription en ligne ;
- la garantie d’un taux d’occupation des crèches de 90 % au minimum ;
- la création de structures nocturnes ou crèches de nuits ;
- ou encore l’élaboration de dispositifs d’attribution des places plus transparents.