Accueil des tout-petits : le bilan de Dominique Bertinotti
Actualité publiée dans "Société" le 18/02/2013 - Mise à jour le 20/02/2013
À l’issue de la mobilisation nationale des parents sur les problèmes d’accueil de la petite, enfance, la ministre de la Famille a réaffirmé ses objectifs de travail en ce domaine. L’absence d’objectifs chiffrés n’a pas manqué de faire réagir l’opposition.
Un nombre de places trop limité et des établissements inadaptés
Ce samedi 16 février, lors de la clôture d’« Au tour des parents », la consultation sur la petite enfance qui regroupait près de 300 parents et 200 acteurs locaux et nationaux, la ministre de la Famille, Dominique Bertinotti, est revenue sur les prochaines grandes orientations à donner au secteur de la petite enfance et à l'accueil en particulier.
Comme l’a rappelé la ministre, en France il manque encore près de 500 000 places d’accueil pour les enfants de moins de 3 ans.
Plus que de « simples » ouvertures d’établissements, la ministre souhaite mettre en place un accueil moderne, adapté aux besoins de la société actuelle, avec notamment la réadaptation des établissements et structures d’accueil aux horaires parfois atypiques des parents.
Outre la réduction des inégalités territoriales, le projet de Dominique Bertinotti s’appuie le long terme avec le développement des « classes passerelles » qui permettent la scolarisation des enfants de moins de 3 ans. Le gouvernement a d’ailleurs pour objectif d’en créer une dizaine dès la rentrée 2013.
L'opposition regrette le manque d'objectifs chiffrés
Les déclarations, n’étant suivies d’aucun objectif chiffré concernant l’accueil des jeunes enfants, ont suscité de vives réactions du côté de l’opposition.
En tête de liste, Rachida Dati, maire UMP du 7e arrondissement de Paris, estime que Dominique Bertinotti s’est « contentée de vœux pieux et creux ».
Pour Rachida Dati, la ministre de la Famille « a préféré renvoyer la balle aux caisses d’allocations familiales, aux collectivités locales et même aux parents » plutôt que de prendre en compte les professionnels de la petite enfance qui demandent la création de 400 000 places supplémentaires.
Invoquant une urgence parisienne, avec 27 000 enfants sur liste d’attente, l’élue du 7e arrondissement s’est montrée d’autant plus vindicative contre la majorité et la politique familiale abordée tant sur le plan local que sur le plan national.