Un échange de bébés à Cannes découvert 10 ans après
Actualité publiée dans "Insolite" le 25/03/2013 - Mise à jour le 03/11/2014
Dans les années 90, dans une maternité de Cannes, 2 bébés ont été échangés. 10 ans plus tard, la vérité est établie grâce à un test ADN. Les familles ont assigné la clinique devant la justice civile.
2 bébés échangés par erreur à la maternité
Élever l’enfant d’une autre famille n’a rien d’extraordinaire, pourtant quand il ne s’agit pas d’un fait volontaire, cela a de quoi vous retourner les esprits. Depuis 9 ans, deux familles cannoises sont sous le coup d’une terrible révélation, leurs bébés ont été échangés à la maternité.
Petit retour sur les faits : Dans la nuit du 8 au 9 juillet 1994 deux nourrissons sont admis dans une clinique de Cannes pour recevoir un traitement contre la jaunisse. Faute de place, les deux fillettes sont alors placées dans le même berceau, sans bracelets d’identification. À leur retour, les bébés ont été inversés.
10 ans plus tard, l’un des couples se déchire et, recourant aux tests ADN découvre que la fille qu’ils ont élevée, n’est pas leur enfant biologique. Aujourd’hui, l’une des familles réclame toujours justice. D’après le quotidien Le Parisien, aucun élément ne permettant d’établir un geste volontaire, l’infraction pénale n’a pas été établie. Incriminant la clinique ainsi que le personnel de l’époque, les plaignants se sont donc retournés vers le tribunal civil de Grasse.
Différencier son bébé à la maternité, une chose pas si innée
De retour sous les feux des médias, l’affaire suscite de nombreuses réactions. Au-delà des cris d’indignation et empathies publiques habituelles, le drame fait ressortir chez nombre de parents de vieilles angoisses. Des angoisses retranscrites par la journaliste Emma Defaut sur son blog mauvaisemere.fr.
La reconnaissance du nourrisson est elle une chose innée ? Il y a-t-il des failles à l’instinct parental ? L’une des mamans en question martèle pourtant avoir été gênée lorsque sa fille non biologique lui a été remise à la maternité. Quelques doutes sur les tailles des bébés et la longueur des cheveux ont ainsi été émis, mais ont été vite balayés par le personnel.
Difficile ici, de reporter la responsabilité des faits aux parents. Sur la responsabilité du personnel, la décision sera, elle, rendue en septembre. Quoi qu’il en soit, il serait dangereux de généraliser. Ce genre d’aventure reste, fort heureusement, exceptionnel. Le rôle du personnel dans le suivi et l’accompagnement des futures mamans, de part son importance, ne devrait pas être remis en cause.