Une crèche clandestine dans le Val-de-Marne
Actualité publiée dans "Actualité locale" le 15/05/2013
La préfecture du Val-de-Marne a ordonné fin avril la fermeture d’une structure d’accueil non agrémentée. La communauté israélite de Charenton accueillait depuis environ un an une quinzaine de tout-petits sans agrément officiel.
La crèche clandestine de Charenton-le-Pont
La préfecture du Val-de-Marne a ordonné la fermeture, fin avril, d’une structure d’accueil d’enfants non agrémentée, qui s’est établie petit à petit dans les locaux de l’Association de la communauté israélite de Charenton (Acic).
En effet, depuis environ un an, l’association acceptant de s’occuper des enfants de parents sans autres solutions de garde a vu les effectifs grandir au fur et à mesure. L’association accueillait ainsi fin avril une quinzaine de tout-petits, de façon non officielle.
Martine Saada, la vice-présidente de l’association explique au Parisien : « Au départ, nous voulions juste dépanner les gens de temps en temps. Nous avons été victimes de notre succès et avons dû faire face à des gens dans la détresse. »
La PMI départementale a été alertée, des visites de contrôle ont été effectuées suite auxquelles la préfecture a ordonné la fermeture du lieu, le 25 avril dernier.
La structure relevait effectivement davantage de l’entraide que de l’activité professionnelle : « La plupart des parents ne payaient pas ; certains faisaient des dons » ajoute Martine Saada, mais les conditions de sécurité et d’hygiène n’étaient pas aux normes.
Le maire de Charenton a précisé dans Le Parisien qu’il souhaitait aider l’association dans sa recherche de nouveaux locaux, la commune ne pouvant actuellement répondre qu’à 60 % des demandes de places en crèche.
Des crèches clandestines pour répondre au manque de places en crèche
Le manque de places en crèche fait naître des structures plus ou moins amateurs, associatives, alternatives ou carrément illégales auxquelles les parents sont forcés de laisser leur enfant, faute d’une autre solution.
En 2012, deux crèches illégales ont été démantelées à Marseille et une autre dans les Yvelines, en 2013, qui aurait même été jusqu’à fournir un faux agrément pour recevoir les aides de la CAF.