Une pénurie d'assistante maternelle en 2015
Actualité publiée dans "Société" le 08/09/2011 - Mise à jour le 03/11/2014
Mauvaise nouvelle pour parents et futurs parents : avec une hausse croissante du nombre d'enfants accueillis et des départs en retraite prévus de 80 000 assistantes maternelles à l'horizon 2015, la garde d'enfant déjà difficile risque de s'avérer encore plus chaotique.

Un rapport affligeant
Ce n'est pas un secret, faire garder ses tout-petits devient de plus en plus difficile. Face à la surcharge des crèches tous types confondus, les parents sont de plus en plus nombreux à recourir aux assistantes maternelles.
Un rapport de la députée Michèle Tabarot démontre cependant les limites de cette méthode, cette dernière prévoyant un départ à la retraite de près de 80 000 assistantes maternelles d'ici 2015. Selon le rapport "un risque de pénurie pour cette profession" est fortement à craindre.
Paradoxalement le nombre d'enfants accueillis par ces assistantes maternelles ne cesse de croitre. En 2009 plus de 21 300 bambins supplémentaires ont ainsi été accueillis par rapport à 2008.
Un métier temporaire
Ces dernières années, de plus en plus d'assistantes maternelles se sont déclarées, un statut hélas plus conjoncturel que pérenne pour l'association Familles Rurales.
"La récente hausse du nombre d’agréments peut être un effet de la crise économique. Des femmes licenciées ou ayant du mal à trouver un emploi se lancent dans la garde d’enfants pour passer le CAP et rapporter un revenu complémentaire au foyer.", commente également la caisse nationale des allocations familiales (CNAF).
Pour la secrétaire d’État chargée de la famille, Claude Greef, si des solutions comme la multiplication de maisons et relais d'assistantes maternelles (RAM) sont possibles, la faute incomberait surtout aux conseils généraux. "La plupart délivrent l’Agrément pour deux enfants et tardent à délivrer l’agrément pour le troisième, ce qui occasionne un préjudice financier." estime-t-elle.
Des solutions qui n'en sont pas vraiment au sens de l'économiste Hélène Périvier, selon qui "il faudrait repenser globalement l’accueil du jeune enfant en France, et pour cela mettre de l’argent sur la table", un montant nécessaire estimé à quelque 5 milliards d'euros supplémentaires.