Une nouvelle crèche clandestine envoie sa responsable en prison
Actualité publiée dans "Société" le 06/11/2012
En France, le manque de place en structures d'accueil pour les enfants de moins de 3 ans est devenu une urgence sociale. Cette pénurie d'accueil pousse les familles à se tourner vers des solutions illégales. De plus en plus de crèches clandestines sont découvertes.

Une pénurie d'accueil en France
L'union nationale des associations familiales (UNAF) a dénoncé un manque de près de 400 000 places pour les moins de 3 ans en structures d'accueil, dont environ 200 000 en crèches. En 2009, 357 000 enfants sur les 2 427 978 étaient gardés en établissements d'accueil du jeune enfant.
L'UNAF souligne les besoins en crèche et estime que « personne n'a pris la mesure des besoins » alors que le nombre d'assistantes maternelles a augmenté.
Selon Alain Feretti, administrateur en charge de la petite enfance à l'UNAF, « la France est en retard sur l'accueil collectif ».
La gérante d'une crèche clandestine condamnée
L'accueil de jeunes enfants doit répondre à des critères de sureté et d'hygiène très particuliers, dans un souci de bonne éducation, mais également de sécurité évidente de l'enfant. Comme le rappelle la justice, la gestion de tels établissements n'est pas à prendre à la légère.
À Marseille, cette année, plusieurs structures clandestines ont été démantelées. La gérante d'une de ces crèches gardait jusqu'à 14 enfants dans un appartement de 140 m2 sur la Canebière. Cette crèche a été fermée le 23 juillet 2012.
Le jugement en ce qui concerne cette femme a été prononcé. Le parquet a requis 18 mois de prison dont 12 avec sursis, une amende de 30 000 euros et une mise à l'épreuve pendant 3 ans. Cette femme était poursuivie pour travail dissimulé, fraude fiscale et escroquerie à la Caisse d'allocations familiales.
Récemment, une autre gérante de ce type de crèche a été condamnée à 12 mois de prison avec sursis et 12 000 euros d'amende.
Souhaitant une réponse rapide, conséquente à ce problème, des parents ont lancé une pétition pour demander plus de places en accueil collectif public. Cette dernière a recueilli environ 2 000 signatures sur internet.