Un nouveau collectif milite pour plus de crèches publiques
Actualité publiée dans "Société" le 18/10/2012
Face à la pénurie de place en crèche, des systèmes illégaux ont vu le jour, comme les crèches clandestines. Un nouveau collectif « Crèche qui se passe ? » lutte pour la multiplication de l'offre de crèches publiques et met la pression au gouvernement.

Pénurie de place en structures d'accueil
Une étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Dress), publiée l'année dernière, a montré que beaucoup de parents doivent se débrouiller par leurs propres moyens pour faire garder leur enfant.
Selon les chercheurs, « près des deux tiers des enfants de moins de 3 ans dont les parents vivent en couple sont gardés par un de leurs parents ». Les crèches clandestines découvertes à Marseille montrent aussi l'importance de ce problème.
D'autres modes de garde existent, mais ne conviennent pas aux familles ou sont relativement chers comme les assistantes maternelles, ou les crèches publiques où le nombre de places est limité. Selon la ministre de la Famille, Dominique Bertinotti, il n'est pas possible de « se satisfaire de la situation actuelle ».
Une nouvelle association de lutte pour les crèches publiques
Un nouveau collectif « Crèche qui se passe ? » milite pour que le gouvernement s'engage en faveur d'un réel service public de la petite enfance. Le 17 octobre dernier, des parents et leurs bébés ont manifesté devant le ministère des Affaires sociales pour interpeller la ministre de la Famille.
Cette association estime que 300 000 places sont manquantes. Un parent dont l'enfant était dans une des crèches clandestines de Marseille estime que pour « avoir une place en crèche il faut être pistonné ».
« Crèche qui se passe ? » ajoute que la création de plus de places en structures d'accueil permettrait d'améliorer le travail des femmes, ou encore de réduire le chômage et de créer des emplois, en accordant une qualification et une valorisation aux métiers du secteur de la petite enfance.