À Strasbourg, une crèche franco-allemande ouvrira ses portes en 2013

Une crèche bilingue en 2013

Une crèche transfrontalière bilingue verra le jour fin 2013, pour permettre aux enfants de Strasbourg et de Kehl en Allemagne de s'habituer à deux langues dès le plus jeune âge.

Ce projet est unique en France et selon le maire de Strasbourg le projet est « innovant et exemplaire ». Cet établissement accueillera donc une soixantaine d'enfants de 3 mois à 4 ans. La moitié sera issue de familles strasbourgeoises, l’autre de familles kehloises.

L’influence allemande se ressentira notamment sur la cour de récréation « agrémentée d’arbres fruitiers, d’herbes folles, de gazon » comme l'explique Nicole Dreyer, adjointe strasbourgeoise en charge de la petite enfance.

Cette nouvelle crèche s’intègre dans une politique municipale de création de 350 nouvelles places en structures d'accueil pour enfants à Strasbourg d’ici la fin 2014. La ville en compte déjà 2200.

Au total, le prix de cette opération s'élèvera à plusieurs millions d'euros et sera pris en charge par la Communauté urbaine de Strasbourg (CUS) avec une aide de la communauté européenne. Les frais d'entretien et de personnel reviendront à Strasbourg et Kehl en fonction nombre d'enfants des deux communes.

La revalorisation de tout un quartier

Cette structure sera construite à proximité du pont de l’Europe, dans le quartier, le Port-du-Rhin, aujourd’hui peu valorisé, mais appelé à se transformer radicalement grâce à un fort programme d’urbanisation.

L’arrivée du tram y est aussi prévue, permettant de rapprocher les agglomérations françaises et allemandes. Vers 2015, il franchira les trois kilomètres le séparant du quartier de la gare de Kehl. À terme, le maire allemand espère le faire s’arrêter devant sa mairie.

Pour Anne Schumann, élue d’opposition, « si l’initiative est excellente, le risque existe que ce soit une crèche de bobos et pas un service de proximité pour les habitants du Port-du-Rhin. D’ailleurs, les mères de ce quartier souvent ne travaillent pas. Ce ne sont pas elles qui font des demandes de places en crèche ».