Réunion : les parents indignés par la fermeture d'une crèche
Actualité publiée dans "Actualité locale" le 23/04/2012
Ne bénéficiant plus de l'agrément légal, une crèche de Tampon sur l'île de la Réunion, risque de fermer ses portes définitivement. Le département refuse de valider l'agrément vu que rien ne garantit la pérennité des emplois.

Un projet de reprises des crèches de l'AGCME mal préparé
La Croix-Rouge et le CCAS du Tampon ont fait une offre pour reprendre les 3 crèches, seulement, faute d'agrément une crèche ne pourrait pas être reprise.
En effet, cette crèche familiale et collective du Tampon, qui depuis fin janvier accueillait les enfants, ne dispose d'aucun agrément et n'est donc pas reconnue comme crèche par la PMI, le Conseil Général ou la Caf.
Les parents ne comprennent pas et craignent de ne plus pouvoir mettre leur enfant en crèche, en effet, c'est 32 places qui seront en moins avec la fermeture de cette structure d'accueil.
Cependant, la ville s'évertue à trouver des solutions qui n'entraineraient aucune rupture de leur prise en charge. Certains de ces enfants pourraient être accueillis de façon temporaire par la crèche « Les p'tits marmailles » et les autres par la crèche collective de 60 places.
Dernières solutions envisageables, proposées par la ville, l'accueil de certains enfants dans les 41 places disponibles chez les assistantes maternelles.
Le directeur de l'AGCME se défend face aux reproches qui lui sont faits sur le fait que l'établissement n'ait pas d'agrément : « Nous avons fait la demande de l’agrément auprès du Département qui nous a demandé plus d’éléments le 7 février. Ce que nous avons apporté. Si d’ici le mois de mai le conseil Général ne donne pas de réponse, l’agrément sera reconduit automatiquement et de manière rétroactive »
« En matière de gestion sans agrément, sachez que le maire a ouvert la crèche municipale “Les p'tits Marmailles”, le 23 janvier, mais n’a reçu son agrément que le 22 février 2012. C’est donc bien possible de gérer une crèche sans agrément » précise-t-il.
De plus, le centre de la protection maternelle infantile (PMI) chargé d'évaluer les demandes d'agrément serait passé pour effectuer la visite de contrôle et n'aurait relevé aucune contre-indication au maintien des activités de la crèche.
Un des vice-présidents du Conseil général aurait affirmé que le dossier d'agrément serait bloqué, car l'avenir de l'association et les emplois des salariés ne seraient pas garantis.
Cet élu se serait engagé à ce que le dossier soit validé favorablement si le maire, de son côté, s'engageait à reprendre la crèche par le CCAS. De plus, le fait que la pérennité des emplois ne soit pas garantie, entrave également à l'obtention de l'agrément.
Il reste maintenant à attendre le délibéré du tribunal le 24 avril quant aux modalités de la reprise.