Québec : les CPE à nouveau en grève

C'est des centaines d'éducatrices des CPE qui ont manifesté ce lundi à Montréal. Elles estiment que les négociations concernant leur convention collective sont trop lentes. Vendredi sera un autre jour de grève si rien ne change d'ici là.

Des négociations qui n'en finissent plus

La demande d'une convention collective de ces CPE n'a toujours pas été traitée. « Ça fait 2 ans deux ans que ces gens-là n'ont pas de convention collective », a déclaré Louis Roy, président de la CNS. Il estime que les pourparlers qui se poursuivent encore ne sont pas suffisants.

Une augmentation des salaires sur 3 ans et une uniformisation des vacances ou jours de congé accordés sont toujours attendues.

Monsieur Roy reconnaît que des progrès ont été réalisés, mais il précise que ces derniers sont inégaux selon les régions.

Lors de cette nouvelle grève, les travailleuses ont déploré le manque de reconnaissance de leur profession. Le souhait de voir leurs conditions de travail s'harmoniser et que leurs acquis sociaux ne disparaissent pas sont les revendications de cette journée de manifestation.

Un mécontentement prématuré pour le gouvernement

L'association patronale des CPE (APCPE) estime que cette grève est prématurée vu que les pourparlers se poursuivent toujours. La ministre James a reproché au syndicat de prendre les parents en otage.

Louis Roy rétorque, « Les parents savent, que nous sommes en négociations depuis longtemps. Dès le début janvier, nous les avons avisés que si ça ne fonctionnait pas nous irions en grève au mois de février. »

Il précise aussi « La notion d'une négociation qui va bien, si ça ne tient qu'au fait qu'il y a des rencontres, ce n'est pas ça qu'on veut. Une négociation qui va bien, pour nous, c'est une négociation qui règle les problèmes les plus difficiles. »