Nigéria : une nouvelle « usine à bébés » démantelée par la police
Actualité publiée dans "International" le 14/05/2013 - Mise à jour le 22/05/2013
Dans le sud du Nigéria, dix-sept adolescentes à différents stades de grossesse ont été libérées par la police. Âgées de 14 à 17 ans, mal nourries et toutes enceintes du même homme, elles attendaient des bébés destinés à la vente. Dans le pays, ce trafic dure depuis plusieurs années déjà

Encore une « usine à bébés » démantelée
La police nigériane a démantelé jeudi 9 mai une organisation de trafic d’enfants dans le sud-est du pays. C’est dans une maison de la ville d’Umuaka que dix-sept jeunes filles de 14 à 17 ans ont été découvertes. Toutes enceintes du même homme, elles étaient retenues pour mettre au monde des bébés destinés à la vente.
Les autorités ont également retrouvé onze enfants en bas âge dans la maison. L’homme de 23 ans ayant mis les adolescentes enceintes a été arrêté ainsi que le garde chargé de les surveiller.
Les jeunes filles ont affirmé « qu’elles n’étaient nourries qu’une fois par jour et n’étaient pas autorisées à quitter la maison » selon une porte-parole de la région.
Pour le moment, la police ignore si les adolescentes ont été enfermées de force.
Le trafic d’humain, un fléau au Nigéria
Dans un rapport sur le trafic d’êtres humains publié le mois dernier, l’Union européenne a classé le Nigéria comme le pays où ce genre de trafic sévit le plus. En effet, la vente d’enfants y est plus fréquente qu’ailleurs et la police a déjà démantelé plusieurs organisations similaires.
En mai 2011 par exemple, la police avait libéré 32 jeunes filles enceintes dans une région voisine et 17 autres en octobre, toujours au sud du pays. En avril 2012, 7 jeunes femmes avaient également été libérées.
Les jeunes filles avaient déclaré qu’on leur avait promis entre 25 000 et 30 000 nairas, c’est-à-dire environ 150 euros, pour leur bébé.