Les oreillons font leur grand retour
Actualité publiée dans "Santé et enfance" le 21/08/2013
Devenus relativement rares sur notre territoire, les oreillons ont fait leur grand retour en France cette année. Les autorités auraient ainsi enregistré plus de 13 000 cas depuis le mois de janvier. De fait, l’efficacité des vaccins pourrait être atténuée avec le temps.

Les agents de collectivité principalement concernés
Les oreillons, ou parotidite virale, font partie de ces infections virales infantiles que l’on avait presque oubliées. Depuis plus de 20 ans, la maladie était largement contrôlée grâce au développement du vaccin ROR (pour Rougeole-Oreillons-Rubéole).
Pourtant, depuis le début de l’année 2013, les réseaux de surveillance épidémiologiques et les autorités sanitaires ont enregistré une très forte augmentation, avec des taux de 2 à 3 fois supérieurs aux niveaux enregistrés les années précédentes. Entre les mois de janvier et de juillet 2013, 13 310 cas auraient ainsi été signalés contre près de 3700 cas sur l’ensemble de l’année 2012.
Bien que classés comme une maladie virale infantile, les oreillons s’attaquent également aux vieux adolescents et jeunes adultes âgés de 18 à 25 ans et travaillant principalement dans les collectivités comme les crèches ou les écoles.
Chez ce public, la vaccination est parfois incompléte, un seul des deux rappels ROR ayant été effectué. Pour les autorités, le vaccin ROR pourrait perdre de son efficacité avec le temps.
Aussi, dans le cas où les deux rappels ont bel et bien été effectués, « l’Institut de veille sanitaire [InVS] recommande de proposer un troisième rappel à tous ceux vaccinés depuis plus de 10 ans en contact avec un malade déclaré », précise FranceTv.
Une transmission par la salive
Le virus des oreillons ou Myxovirus parotidis de son vrai nom se transmettent assez facilement par des gouttelettes de salive. Le personnel des établissements d’accueil de jeunes enfants (EAJE) ainsi que les assistantes maternelles doivent être particulièrement vigilants, les tout-petits ayant pour habitude de porte tout et n’importe quoi à leur bouche.
Les symptômes des oreillons sont assez reconnaissables.
« En général, le malade présente de la fièvre, parfois des troubles digestifs, mais surtout un gonflement des glandes parotides, ces glandes salivaires situées en dessous des oreilles », explique dans le journal La Croix, Christian Perronne du Haut Conseil de la santé publique (HCSP). « La maladie reste bénigne dans la très grande majorité des cas, mais peut entraîner quelques complications, notamment des orchites (inflammation des testicules) ou des méningites » poursuit-il.
À noter que la période d’incubation de la maladie est d’environ trois semaines.