Le CSA pourrait interdire la téléréalité pour les moins de 12 ans

Le débat sur la bienséance de la téléréalité est relancé

L’avenir des émissions de téléréalité pourrait être amené à changer prochainement selon Françoise Laborde, membre du conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), intervenant au micro d’Europe 1 et dans le quotidien le Figaro.

Pour Françoise Laborde, ces annonces ne sont que la suite logique de la ligne de conduite adoptée par le CSA envers la protection des enfants.

En 2005 déjà, le CSA envisageait d’interdire la diffusion de certaines images dites violentes entre 6 h et 22 h pour « assurer la protection du jeune public contre les programmes susceptibles d’avoir sur lui des effets », rappelle l’ancienne journaliste et présentatrice TV.

De fait, selon le CSA, ces programmes télévisés sont, pour la plupart, basés sur « des rapports d’affrontements » et le « dépassement de soi », pouvant parfois être « au-dessus de la moyenne qui peut être tolérée ».

Aujourd’hui, le débat est relancé. Françoise Laborde a d’ailleurs annoncé qu’il serait possible que ces émissions soient déconseillées aux enfants de moins de 12 ans, ce qui interdirait leur diffusion avant 20 h 30 et la repousserait à 22 heures.

Un médecin-psychologue pour les émissions

Le récent décès d’un candidat de Koh-Lanta et le suicide du médecin de l’émission le 1er avril dernier n’arrange en rien la situation, même si le CSA assure que ce débat « autour de la téléréalité et de la violence à la télévision » « n’a rien à voir avec ces épisodes ».

Le CSA imagine aussi la possibilité d’imposer « la présence d’un médecin-psychologue qui serait disponible avant, pendant et après le tournage » pour accompagner « toutes les équipes qui sont sur ces tournages » comme l’explique Françoise Laborde.