Être parent diminue les risques d'infections virales
Actualité publiée dans "Santé et enfance" le 19/07/2012
Selon une récente étude américaine, publiée dans la revue Psychosomatic Medecine, le fait d'avoir des enfants réduirait les risques d'infections virales, comme les rhumes, en rendant les parents plus résistants aux microbes.

Une étude américaine
Sheldon Cohen et son équipe de la Carnegie Mellon University aux États-Unis, en Pennsylvanie, ont basé leurs recherches sur 795 personnes, toutes âgées de 18 à 55 ans et qui venaient des environs de la ville de Pittsburgh.
De 1993 à 2004, des essais ont été menés. Les sujets ont été mis en quarantaine afin d'éviter tout contact avec des virus extérieurs. Ensuite, ils se sont fait injecter l'un des virus du rhume contre rémunération en compensation des éventuels désagréments occasionnés par ces contaminations.
Pendant 6 jours, des examens ont été réalisés régulièrement pour surveiller l'apparition de maux de gorge ou d'éternuements, les signes les plus courants de la maladie.
Les résultats de l'étude ont révélé que les participants qui avaient des enfants avaient 52 % de risques en moins de développer des infections virales, tel que le rhume, par rapport aux sujets sans enfant.
Le nombre d'enfants a aussi un impact sur cette résistance aux microbes. En effet, les parents d'un ou deux enfants ont 48 % de risques en moins, alors que les parents de trois enfants ou plus éloignent le rhume à 61 %.
Des facteurs psychologiques
Contrairement aux idées reçues, ce n'est pas grâce à leur système immunitaire renforcé avec la présence des enfants autour d'eux que les parents résistent mieux infections virales.
En effet, les parents qui ne vivaient pas sous le même toit que leurs enfants étaient protégés du rhume au même stade que ceux en contact quotidien avec leurs enfants. Les résultats, sans éloigner la protection immunitaire, privilégient une explication qui serait en lien avec l'état d'esprit des parents.
De précédentes recherches ont démontré qu'un état psychologique positif pouvait permettre de réguler la production de molécules inflammatoires. Au contraire, le stress, lui, affaiblirait le système immunitaire.
Les chercheurs estiment donc que la satisfaction d’avoir une famille, le fait de se sentir moins seul sont les explications de cet effet protecteur.
De plus, la maturité jouerait aussi un rôle. En effet, lors de l'étude, les parents les plus jeunes, moins de 24 ans, n'ont pas bénéficié de cette résistance. Ils seraient plus souvent sujets au stress lié à la parentalité.