Cambodge : une soixantaine d'enfants tués par un virus
Actualité publiée dans "International" le 10/07/2012
Depuis avril dernier, au Cambodge, environ soixante enfants sont morts suite à une mystérieuse épidémie. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a expliqué qu'elle serait liée à un virus provoquant une forme grave de la maladie pied-main-bouche.

Un virus mortel
Selon les chiffres officiels de l'OMS, au Cambodge, 52 enfants âgés de 3 mois à 11 ans sont morts après avoir été contaminé par l'entérovirus EV 71, une forme mortelle de la maladie pied-main-bouche, sur un total de 59 cas, depuis avril.
Ce syndrome commence par une forte fièvre, suivie par des symptômes respiratoires et neurologiques. Il est appelé syndrome pied-main-bouche à cause des lésions de la peau, similaires à celles de la varicelle qui apparaissent sur ces parties du corps.
Les enfants victimes avaient été admis dans les hôpitaux de Phnom Penh et de la ville de Siem Reap, dans le nord du pays à la suite de ces symptômes.
Selon le docteur Nima Asgari, spécialiste de santé publique pour l'agence onusienne à Phnom Penh, ce virus n'avait jamais été identifié au Cambodge, bien qu'il soit assez répandu en Asie.
Suite aux résultats des analyses de l'OMS, plusieurs échantillons sont positifs à l’entérovirus EV 71. Si le lien avec ce dernier est avéré, les professionnels de la santé doivent néanmoins réaliser d’autres tests pour savoir si les victimes ont pu être contaminées par d’autres virus.
Autres cas en Chine en 2008
En 2008, en Chine, l’entérovirus EV71 a été à l’origine de la mort de 20 enfants sur une courte période. Plus de 2 000 avaient été malades. Selon l’OMS dans ce cas « la transmission était facilitée par une hygiène médiocre et le surpeuplement. »
Pour limiter la propagation du virus, les autorités sanitaires rappellent toute l'importance d'un lavage fréquent des mains, principalement après avoir changé un enfant ou être allé aux toilettes, le lavage des vêtements potentiellement contaminés est également primordial.
L'OMS a ajouté que « l’amélioration de l’assainissement et de l’hygiène générale » faisaient partie des « mesures préventives importantes ». Aujourd'hui, le traitement se limite à diminuer la fièvre et la douleur, aucun vaccin n'existe pour le moment.