L'avortement sélectif pratiqué au Royaume-Uni
Actualité publiée dans "International" le 29/02/2012
Contre toute attente, une enquête menée au Royaume-Uni en caméra cachée a démontré qu'il était possible d'avorter si le sexe de l'enfant ne convenait. Le fait que ces avortements puissent exister en Europe provoque un vrai scandale.

Une sélection immorale
L'avortement sélectif permet aux femmes qui ne sont pas satisfaites du sexe de leur enfant d'avorter
Le ministre de la Santé Andrew Lansley déclare « Pratiquer un avortement uniquement à cause du sexe de l'enfant est de mon point de vue totalement répugnant ».
Ces pratiques sont autorisées dans les pays du Tiers-monde. Mais en Occident, ces IVG (interventions volontaires de grossesse) sont considérées comme immorales. Cette affaire provoque un véritable scandale et soulève un problème éthique.
Un médecin canadien a proposé dans le journal de l'association médicale canadienne d'interdire la divulgation du sexe de l'enfant à naître avant 30 semaines dans les pays occidentaux. Cette proposition permettrait de limiter ces avortements sélectifs.
La polémique lancée en Grande-Bretagne
Des journalistes du Daily Telegraph se sont rendus dans 9 cliniques du pays pour enquêter en caméra cachée sur l'avortement sélectif.
Quatre femmes enceintes ont demandé à de nombreux médecins si elles pouvaient avorter parce que le sexe de leur futur bébé ne leur convenait pas.
Même si la plupart des médecins ont rejeté cette demande, dans 3 hôpitaux ces dernières ont été acceptées.
Dans une des vidéos, on voit un docteur qui explique que l'avortement sélectif est illégal et que par conséquent il faudra inventer une autre raison pour le dossier. « Trop jeune pour être mère, ça vous va ça ? »
Suite à ces révélations, le ministre de santé britannique a demandé d'enquêter sur les médecins en question et d'inspecter les cliniques désignées. Les médecins concernés seront radiés de l'Ordre.
Il a aussi fini par déclarer « les lois de ce pays sont édictées par le Parlement, pas par quelques médecins. S'ils ne sont pas d'accord avec la loi, qu'ils le fassent savoir. Mais bafouer les règles, car ils croient mieux savoir que les autres ce qu'il faut faire est inacceptable ».