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Un bébé bulle algérien en sursis pour un conflit administratif

Actualité publiée dans "International" le 03/01/2012

Le conflit entre la sécurité sociale française et la sécurité sociale algérienne pourrait coûter la vie à un petit Algérien de 8 mois. Souffrant d'une maladie orpheline il doit recevoir une greffe de moelle osseuse, un médecin strasbourgeois a accepté de le soigner, mais les hôpitaux français ne peuvent l'accueillir à cause d'impayés algériens.

Un bébé bulle algérien en sursis pour un conflit administratif
L'accès à l'hôpital interdit à Manil (Leonardo Aguiar / CC-by)

Une prise en charge possible en France

Le petit Manil est un bébé bulle, il souffre d'un déficit immunitaire. Cette maladie est héréditaire et provoquée par la transmission d’un gène défectueux de la mère aux enfants de sexe masculin.

Il y a deux ans, le frère de Manil est décédé à l’âge de 7 mois des suites de la même maladie. Pour guérir, le bébé nécessite une greffe de moelle osseuse. Manil a trouvé son donneur, sa sœur Manel, 5 ans, mais l’opération ne peut se pratiquer en Algérie, faute de disponibilité de la spécialité pour les enfants de moins de 4 ans.

Une prise en charge refusée pour cause d'impayés

La CNAS (Caisse nationale d’assurances sociales) a validé le transfert de Manil à l’étranger et a délivré une prise en charge le 15 décembre. L'intervention coûterait dans les 200 000 euros. Début novembre, un médecin du CHU de Strasbourg s’est dit prêt à opérer Manil. Mais l’administration de l’hôpital ne délivrera jamais de devis à la famille Blidi, compte tenu des impayés de la CNAS dans d’autres dossiers, même refus du côté des Hospices civils de Lyon.

En effet, depuis 1994, les impayés de la sécurité sociale algérienne pour la prise en charge de patients Algériens en France s’élèvent à 600 000 euros. En Algérie, la mobilisation autour de cette affaire, a déjà permis de récolter 40 000 euros ce qui reste insuffisant et oblige donc l'enfant à rester en chambre stérile à Alger.

Le médecin strasbourgeois ne peut aller à l'encontre de l'administration. Le petit Manil doit obtenir son admission à l’hôpital pour pouvoir se faire soigner en France, ce qui reste une absurdité quand on sait que son frère est mort de la même maladie après une hospitalisation longue et douloureuse.

La sœur de Manil ne va plus à l'école pour éviter toute contamination, et l'espérance de vie de son frère s'élève aujourd'hui à 3 ou 4 mois tout au plus.

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